The Lobster nous embarque dès l'ouverture dans un monde dont les codes, complètement loufoques, nous échappent, tout en semblant au fond vaguement familier.
Ce conte dystopique dans lequel l'amour est une obligation basée sur d'improbables traits communs aussi incongrus que le fait de boiter ou de saigner du nez oriente, sous ses airs de comédie, vers une réflexion sur notre propre vision des relations.
Dans cet univers où le célibat n'a pas de place, les couples fraichement séparés sont pris en charge dans des hôtels de l'amour, vaguement menaçants, pour un processus au terme duquel il seront soit casés soit déshumanisés. Colin Farrel incarne ici à contre emploi un homme fade et bedonnant qui tente de s'extraire de l'ordre établi, pour réaliser que l'alternative qui lui est offerte n'est guère plus réjouissante.
La métaphore est intéressante et la fable de Lanthimos s'attachant autant à démonter une certaine idée du couple, comme fin en soi ou but à atteindre, qu'au célibat en tant que sacerdoce indestructible.
Dans les deux cas, l'individu au coeur de l'histoire se fond dans un tout finalement tout autant déshumanisé que la sanction dont on le menace : finir ses jours sous une forme animale.
The Lobster est un film très intrigant et malgré quelques longueurs dans sa partie sylvestre, il est tellement à part dans le paysage cinématographique actuel qu'il vaut d'être vu rien que pour saluer son audace.
Dans cet univers où le célibat n'a pas de place, les couples fraichement séparés sont pris en charge dans des hôtels de l'amour, vaguement menaçants, pour un processus au terme duquel il seront soit casés soit déshumanisés. Colin Farrel incarne ici à contre emploi un homme fade et bedonnant qui tente de s'extraire de l'ordre établi, pour réaliser que l'alternative qui lui est offerte n'est guère plus réjouissante.
La métaphore est intéressante et la fable de Lanthimos s'attachant autant à démonter une certaine idée du couple, comme fin en soi ou but à atteindre, qu'au célibat en tant que sacerdoce indestructible.
Dans les deux cas, l'individu au coeur de l'histoire se fond dans un tout finalement tout autant déshumanisé que la sanction dont on le menace : finir ses jours sous une forme animale.
The Lobster est un film très intrigant et malgré quelques longueurs dans sa partie sylvestre, il est tellement à part dans le paysage cinématographique actuel qu'il vaut d'être vu rien que pour saluer son audace.
★★★★☆
The Lobster, Yorgos Lanthimos (sortie le 28 octobre 2015)
Avec Colin Farrel, Lea Seydoux, Rachel Weisz, Ariane Labed, Jessica Barden - Grèce/Irlande - 1h58
Synopsis
Le pitch d’un film de Yorgos Lanthimos provoquera invariablement une
élévation de vos sourcils. Ici, Colin Farrell, bedonnant et désemparé,
intègre un centre strict et cloisonné dans lequel des célibataires
doivent rapidement trouver l’âme soeur. En cas d’échec, ils sont
dépossédés de leur humanité et transformés en animal de leur choix. Et
le héros du film nsouhaite devenir un homard.
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