Histoire de détectives (Detective Story), William Wyler (sortie en 1951)
Avec Kirk Douglas, Eleanor Parker, William Bendix, Cathy O'Donnel - USA - 1h43
Dans une mise en scène très théâtrale, Wyler s'attache à insuffler une dose de réalisme dans l'univers très calibré des films de studio des années 50. C'est plutôt réussi, notamment grâce aux acteurs et à une mise en scène qui contraste entre la noirceur de son sujet et la légèreté des petites chorégraphies qu'interprètent les acteurs dans les locaux trop exigus de ce petit commissariat de quartier. La question de l'avortement, abordée plutôt frontalement pour un film de l'époque, semble très daté mais s'avère finalement plus subtile qu'on s'y attendait. A voir pour un Kirk Douglas tout en nuances et pour la galerie de personnages hauts en couleur.
★★★☆☆
Synopsis
Joe McLeod, inspecteur du 21e district de New York, doit démêler une ténébreuse affaire de vol.
Seuls sont les indomptés (Lonely are the Brave), David Miller (sortie le 1er juillet 1962)
Avec Kirk Douglas, Gena Rowland, Walter Matthau - USA - 1h47
Dans ce western crépusculaire qui n'en est pas vraiment un, un cowboy solitaire tente désespérément de résister au temps qui passe et à la modernité qui avance. Son destin est inexorable : l'évolution est une machine impitoyable contre laquelle nul ne peut se dresser impunément.
Sous des airs de film rebelle (le loup solitaire qui refuse de se conformer) le pamphlet de David Miller a surtout quelques relents un brin réactionnaires (ah ce bon vieux "c'était mieux avant"). Mais le film est un tel ovni, décousu, étrange, qu'on se laisse finalement porter par ce drôle de personnage si merveilleusement incarné par Kirk Douglas. La réalisation est droite et la fin laissera sans voix. A voir absolument !
★★★☆☆
Synopsis
Au Nouveau-Mexique, Jack Burns, authentique cowboy perdu dans
notre monde moderne, retourne volontairement en prison pour aider son
ami Paul à s'échapper. Mais comme celui-ci a décidé de purger sa peine
jusqu'au bout, Jack s'évade tout seul mais est poursuivi par le shérif
Johnson...
Les Ensorcelés (The Bad and the Bueautiful), Vincente Minnelli (sortie en avril 1953)
Avec Kirk Douglas, Walter Pidgeon, Lana Turner, Barry Sullivan, Dick Powell - USA - 1h58
Les films qui s'attaquent aux coulisses des studios de cinéma sont (trop) rares mais c'est toujours comme une petite aventure aux airs d'interdits que de les regarder. Les Ensorcelés ne fait pas exception à la règle et son principal intérêt réside précisément (outre la performance tout en nuances de Kirk Douglas) dans cette sensation de soulever discrètement un coin du rideau. Ce qu'on peut y observer n'est pas toujours très glorieux, à l'image de ce producteur aux dents longues qui semble prêt à tout pour se faire un nom, y compris à sacrifier ceux qui l'y ont aidé. Dans une construction en flash-back plutôt dynamique, on découvre à rebours la carrière d'un homme peut-être pas aussi requin qu'il n'y parait.
★★★☆☆
Synopsis
Le producteur Harry Pebel convoque dans son bureau Georgia Lorrison, une
grande actrice, Fred Amiel, un jeune réalisateur, et James Lee Bartlow,
un écrivain. Pebel attend un coup de téléphone de Jonathan Shields.
Celui-ci a permis à ces trois personnes d'accéder au rang de star mais
s'est parfois mal comporté avec elles. Aujourd'hui en difficulté, il
leur demande de l'aider.
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