Avec Love Hunters, l'australien Ben Young s'attaque au thriller psychologique et place son histoire de séquestration dans un été moite de la fin des années 80. Dans une mise en scène parfaite, il parvient à sublimer l'environnement malsain de ce couple pervers et tente de plonger dans la complexité sordide de leur relation.
C'est précisément là que le bât blesse car si le film est presque irréprochable, on sent que le réalisateur peine un peu à développer ce qu'il présente comme étant au coeur de son film. Le personnage fascinant de la femme du bourreau qui participe aux actes de cruauté sans toutefois y adhérer, reste trop lacunaire, notamment au niveau de sa relation avec sa victime.
Finalement on se sent un peu pris entre deux films avec l'impression que le réalisateur a eu du mal à choisir un angle. On a d'un côté un film qui semble ne pas assumer l'aspect "horreur" de son histoire et qui tente de s'orienter vers le côté psychologique (les sévices, quoique très explicites, sont toujours hors champs) mais d'un autre côté on sent la difficulté à rendre tangible et humaines les perversions du couple.
Reste qu'il faut absolument découvrir ce film bluffant de maîtrise, qui signe le début d'une carrière qu'on espère riche pour le jeune Ben Young.
★★★★☆
Love Hunters (Hounds of love), Ben Young (sortie le 12 juillet 2017)
Avec Ashleigh Cummings, Emma Booth, Stephen Curry - Australie - 1h48
Synopsis - interdit -16ans
Australie, été 1987. Un soir, alors que la jeune Vicki Maloney se rend à
une soirée, elle est abordée dans la rue par Evelyn et John White, deux
trentenaires qui l’invitent chez eux. Sur place, elle comprend qu’elle
est tombée dans un piège. Séquestrée, sa seule chance de survie sera
d’exploiter les failles du couple…
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