Vincent Macaigne, moi, je l'aime vraiment bien. Acteur au look improbable, toujours sur le fil entre sensibilité et bizarrerie, sa présence est en grande partie à l'origine de mon envie de voir ce film.
Il y partage l'affiche avec une ville de New York arty et indé qu'on adore voir à l'écran et s'il faut bien admettre que leur duo fonctionne parfaitement, retrouver Macaigne dans une énième version de ce mec pataud que l'amour rend pathétique, ça commence à lasser un peu...
Le personnage de Vincent, amoureux transi et obsessionnel, tourne en rond autour de sa belle et on se prend dans un premier temps d'affection pour ce gentil loser perdu dans une métropole qui bruisse de l'indifférence qu'elle porte à ses affaires de coeur. Mais à mesure qu'il s'enferme dans sa monomanie, le personnage perd en profondeur et en intérêt ; entre répétitions et malaise, c'est l'ennui qui approche...
Il y a pourtant foule de bonnes idées dans cette histoire américaine et certaines scènes sont vraiment parfaites (la nuit à Coney Island, les échanges de Vincent avec des anonymes, la nuit ouatée dans les bars pas très glam,...) mais tout est plombé par une fin qui ramène le personnage à une dimension réelle, forcément sombre, plutôt que de lui permettre une échappée poétique plus légère. Cette fin inappropriée transforme en triste romance ce qui aurait dû rester de l'ordre de la joyeuse dépression arty. Dommage !
★★☆☆☆
Une histoire américaine, Armel Hostiou (sortie le 11 février 2015)
Avec Vincent Macaigne, Kate Moran, Sofie Rimestad - France - 1h26
Synopsis
Par amour, Vincent a suivi Barbara à New York. Mais elle ne veut plus de
lui. Obsédé par l'idée de la reconquérir, il décide d’aller jusqu’au
bout…
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