Shirley, un voyage dans la peinture d'Edward Hopper, Gustav Deutsch (2013)


Le pari de Shirley était audacieux. trop peut-être...
Visuellement, ce voyage dans les oeuvres de Hopper est vraiment fantastique ! Les effets sont formidablement réussis et on a vraiment l'impression que les tableaux prennent vie sous nos yeux. Le rendu est saisissant et les premières minutes du film sont vraiment magiques !!

L'idée de positionner ces oeuvres les unes après les autres et les faire raconter à la fois l'histoire des Etast-Unis en arrière plan, via les intermèdes radiophoniques, et l'histoire de la vie de cette héroïne nommée Shirley, que l'on retrouve de toile en toile, relevait du génie.

J'avais tellement envie d'y croire que la déception a été immense !
Le résultat, passé l'enthousiasme des premières minutes (de la première demie-heure environ), provoque très rapidement l'ennui, qui se transforme à son tout en profond agacement. La voix off, celle de Shirley, qui raconte cette histoire est monocorde, sans émotion, sans vie. Elle devrait être utilisée dans des séances d'hypnose tant elle est efficace dans le déclenchement du sommeil...
Les tranches de vie narrées sont répétitives et sans grand intérêt. Beaucoup de scènes d'hôtel ou de chambres vides ; on remarque rapidement les obsessions de Hopper dans sa peinture (bon c'était peut-être le but...) et les répétitions et on s'ennuie, on s'ennuie.

Néanmoins, une certaine fascination vivace pour les toiles de Hopper m'a maintenue dans la salle, incapable de quitter mon siège et je suis restée jusqu'au bout de se calvaire sonore. J'aurais préféré couper cette voix off agaçante et n'avoir qu'un fond musical.

Je ne recommande pas ce voyage dans les oeuvres de Hopper, l'ennui était trop profond. Mais je n'exclue pas l'idée d'acheter le DVD pour pouvoir me replonger dans les visuels, sans le son cette fois...
★☆☆☆☆

Shirley (Shirley: Visions of Reality), Gustav Deutsch (sortie le 17 septembre 2014)
Avec Stephanie Cunning - Autriche - 1h33

Synopsis

Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 aux années 1960, avec la mise en scène de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley.

Une cinéphile

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire