J'ai un peu de mal à comprendre l'engouement devant ce biopic, certes aussi élégant mais surtout aussi lourd qu'un bloc de marbre...
On y découvre un Rodin bougonnant à l'air illuminé devant ses sculptures et surtout devant la médiocrité des intellectuels de l'époque incapables de saisir son génie. Entre coups de gueule et abattement, Vincent Lindon y fait du Vincent Lindon et sculpte un personnage à peu près aussi attachant qu'agaçant. Le génie incompris lui sied à merveille mais on se lasse assez vite et le film ne propose jamais autre chose.
La relation tumultueuse avec Camille Claudel est le fil rouge de l'histoire et Doillon réussit à présenter comme il se doit de façon romanesque et passionnée ce qui n'est en réalité que l'emprise sur une jeune femme, d'un goujat de deux fois son âge qui lui promet la lune sans jamais la donner.
La réalisation est élégante et les images retranscrivent cette force brute de la pierre, dommage que les personnages secondaires soient aussi inexistants et que Doillon se refuse à placer l'artiste dans son contexte, préférant se consacrer presque exclusivement à son charisme sexuel.
★★☆☆☆
Rodin, Jacques Doillon (sortie le 24 mai 2017)
Avec Vincent Lindon, Izia Higelin, Séverine Caneele, - France - 1h59
Synopsis
À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera La Porte de L’Enfer composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme le Baiser et le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Il fait face et au refus et à l’enthousiasme que la sensualité de sa sculpture provoque et signe avec son Balzac, rejeté de son vivant, le point de départ incontesté de la sculpture moderne. À 60 ans, enfin reconnu, il devient le sculpteur le plus célèbre avec Michel-Ange.
À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera La Porte de L’Enfer composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme le Baiser et le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Il fait face et au refus et à l’enthousiasme que la sensualité de sa sculpture provoque et signe avec son Balzac, rejeté de son vivant, le point de départ incontesté de la sculpture moderne. À 60 ans, enfin reconnu, il devient le sculpteur le plus célèbre avec Michel-Ange.
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