I am not Madame Bovary, Feng Xiaogang | ★★★☆☆

Voici un film bien étrange... filmé dans un cadre rond qui donne cette impression bizarre de regarder le film de très loin à travers une lunette. L'effet est vraiment déstabilisant, mais on finit par s'y habituer.

Si le procédé est étonnant et fichtrement bien maîtrisé, il n'apporte en revanche pas grand chose et on se prend à regretter devant la photographie vraiment sublime, de ne pas pouvoir en profiter sur l'écran tout entier. 

Satire à l'humour absurde assumé, I am not Madame Bovary dénonce d'une petit voix les méandres de la justice chinoise et la corruption qui ronge certaines sphères, mais aussi, et de façon un peu plus caustique, l'écho que l'on donne aux femmes dans une société où apparemment la pire insulte qu'on puisse faire à une femme est de la traiter d'intrigante.

Fan Bingbing porte le film et lui donne ce souffle féministe qui sans elle aurait probablement été beaucoup plus étouffé. Malheureusement, cela ne suffit pas à tenir le film qui s'étiole doucement dans une narration trop répétitive et laborieuse. C'est dommage mais ça n'enlève rien au spectaculaire du film qui reste une vraie surprise dans un paysage cinématographique d'ordinaire très calibré.

★★★☆☆

I am not Madame Bovary (Wǒ Búshì Pān Jīnlián), Feng Xiaogang (sortie le 5 juillet 2017)
Avec Fan Bingbing, Guo Tao, Da Peng - Chine - 2h18

Synopsis
Li Xuelian et son mari Qin Yuhe simulent un divorce pour obtenir un second appartement. Six mois plus tard, Qin se marie à une autre femme. Abandonnée et bafouée, Li se lance dans une quête de justice qui va durer des années. Un portrait satirique de la Chine à travers le combat d’une femme déterminée à faire valoir ses droits.

Une cinéphile

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