Dans un coin enneigé (sacrément enneigé même) de Norvège, les mafias locales et Serbe vivent tranquillement de leur trafic dans une paix relative depuis qu'ils se sont partagés le territoire. Jusqu'au jour où un petit passeur est exécuté pour avoir puisé dans la source et que son père, incrédule mais méticuleux, va décider de venger.
Ce qui avait démarré comme un thriller glacial se transforme alors doucement mais sûrement en comédie polaire cynique et ô combien réjouissante, dont l'ambiance n'est pas sans rappeler celle du délicieux Fargo.
L'humour noir est omniprésent et le réalisateur joue sur les aspects prévisibles de son film pour s'en amuser et parfois les détourner. Entre les massacres pointent alors quelques scènes d'émotion incongrues qui font mouche et les personnages, même secondaires, se construisent petit à petit. L'ensemble se tient parfaitement bien, rythmé par les exécutions et chapitré en conséquence. On s'amuse de la mort, douce catharsis vengeresse de nos injustices quotidiennes.
Car le sujet du film c'est bien la vengeance, qui de revanche en représailles, ne rend jamais la justice attendue et ne fait qu'amplifier les choses. Effet boule de neige au pays du froid, voilà une métaphore bien trouvée.
Les personnages sont savoureux à tous point de vue et menés par un Pål Sverre Valheim Hagen complètement givré dans son rôle de mafieux sociopathe aux lubies de bobo confronté à un Stellan Skarsgaard (qui au passage, est absolument parfait dans ce rôle de père déshumanisé par le deuil !) qui brise les codes et les barrières pour faire entrer l'amateurisme dans un monde de pro, bousculant au passage toutes les conventions et semant un joyeux bordel sur son chemin, pour notre plus grand plaisir !
Un dernier mot sur la photo, qui n'est pas en reste dans ce film venu du nord et nous offre de magnifiques images de montagnes enneigées et ciels polaires. Le chasse-neige de Nils, le père vengeur, a aussi un beau rôle dans le film et nous offrira d'ailleurs une scène d'anthologie, clin d'oeil au Duel de Spielberg.
Un vrai régal au cynisme glacial mais qui réchauffe le coeur : à découvrir absolument !
Ce qui avait démarré comme un thriller glacial se transforme alors doucement mais sûrement en comédie polaire cynique et ô combien réjouissante, dont l'ambiance n'est pas sans rappeler celle du délicieux Fargo.
L'humour noir est omniprésent et le réalisateur joue sur les aspects prévisibles de son film pour s'en amuser et parfois les détourner. Entre les massacres pointent alors quelques scènes d'émotion incongrues qui font mouche et les personnages, même secondaires, se construisent petit à petit. L'ensemble se tient parfaitement bien, rythmé par les exécutions et chapitré en conséquence. On s'amuse de la mort, douce catharsis vengeresse de nos injustices quotidiennes.
Car le sujet du film c'est bien la vengeance, qui de revanche en représailles, ne rend jamais la justice attendue et ne fait qu'amplifier les choses. Effet boule de neige au pays du froid, voilà une métaphore bien trouvée.
Les personnages sont savoureux à tous point de vue et menés par un Pål Sverre Valheim Hagen complètement givré dans son rôle de mafieux sociopathe aux lubies de bobo confronté à un Stellan Skarsgaard (qui au passage, est absolument parfait dans ce rôle de père déshumanisé par le deuil !) qui brise les codes et les barrières pour faire entrer l'amateurisme dans un monde de pro, bousculant au passage toutes les conventions et semant un joyeux bordel sur son chemin, pour notre plus grand plaisir !
Un dernier mot sur la photo, qui n'est pas en reste dans ce film venu du nord et nous offre de magnifiques images de montagnes enneigées et ciels polaires. Le chasse-neige de Nils, le père vengeur, a aussi un beau rôle dans le film et nous offrira d'ailleurs une scène d'anthologie, clin d'oeil au Duel de Spielberg.
Un vrai régal au cynisme glacial mais qui réchauffe le coeur : à découvrir absolument !
★★★★☆
Refroidis (In Order Of Disappearance), Hans Petter Moland (sortie le 24 septembre 2014)
Avec Stellan Skarsgaard, Bruno Ganz, Pål Sverre Valheim Hagen - Norvège - 1h56
Synopsis
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