Présenté au FEFFS 2012, Le Mur Invisible déroute un peu par son absence d'éléments "fantastiques". En effet si le mur en question semble d'origine pour le moins mystérieuse, on n'accorde à la question de son existence aucune importance, aucune analyse, aucune remise en question. Le mur est là. Et ensuite ?
Ensuite, la solitude. Extrême. Et une réflexion intense, psychanalytique sur ce qui fait l'humain dans l'humain. Ce qui différencie l'homme de l'animal. La forme est un monologue épistolaire : l'héroïne, sans nom, écrit son histoire. C'est ce récit qu'elle nous livre en voix off. Aucun dialogue. Aucune action. Aucune austérité non plus.
Car Pölsler parvient à éviter avec adresse la plupart des pièges qu'il s'était lui-même tendus. Pas de carcan visuel dans le décor que la présence du mur n'altère pas. Les paysages montagneux sont grandioses et les plans larges, ce qui plutôt que d'étouffer montre la petitesse de l'humain dans la majesté sauvage. Le retour aux origines, à notre nature profonde passe par là, l'acceptation de notre insignifiance et la responsabilité qui pèse sur les épaules de l'héroïne par rapport à "ses" animaux. Car c'est bien cela qui nous différencie en fin de compte. L'empathie. La conscience du sort des autres êtres vivants et la responsabilité que l'on endosse vis à vis d'eux.
Un film magnifique, subtil et d'une grande intelligence qui ne manquera pas de soulever réflexions et questionnements intimes chez le spectateur. Coup de coeur !
Ensuite, la solitude. Extrême. Et une réflexion intense, psychanalytique sur ce qui fait l'humain dans l'humain. Ce qui différencie l'homme de l'animal. La forme est un monologue épistolaire : l'héroïne, sans nom, écrit son histoire. C'est ce récit qu'elle nous livre en voix off. Aucun dialogue. Aucune action. Aucune austérité non plus.
Car Pölsler parvient à éviter avec adresse la plupart des pièges qu'il s'était lui-même tendus. Pas de carcan visuel dans le décor que la présence du mur n'altère pas. Les paysages montagneux sont grandioses et les plans larges, ce qui plutôt que d'étouffer montre la petitesse de l'humain dans la majesté sauvage. Le retour aux origines, à notre nature profonde passe par là, l'acceptation de notre insignifiance et la responsabilité qui pèse sur les épaules de l'héroïne par rapport à "ses" animaux. Car c'est bien cela qui nous différencie en fin de compte. L'empathie. La conscience du sort des autres êtres vivants et la responsabilité que l'on endosse vis à vis d'eux.
Un film magnifique, subtil et d'une grande intelligence qui ne manquera pas de soulever réflexions et questionnements intimes chez le spectateur. Coup de coeur !
★★★★☆
Le Mur Invisible (Die Wand), Julian Pölsler (sortie le 13 mars 2013)
Avec Martina Gedeck - Allemagne - 1h48
Synopsis
Une femme se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne,
séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie
semble s’être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle
organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers et
s’engage dans une aventure humaine bouleversante.
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