My Old Lady, Israel Horowitz (2014)

Ce petit film discret n'aurait probablement pas attiré mon attention si je ne l'avais pas remarqué dans l'avion lors de mon dernier voyage. Intriguée car je n'en avais pas entendu parler, j'ai failli le lancer mais j'ai pour principe de ne regarder en video que les films qui ne sont plus à l'affiche chez moi ou qui n'ont pas de date de sortie France. Mais ma curiosité était piquée et m'a conduit tout droit dans la salle ce week-end.

Le thème, un peu cocasse (un homme hérite d'un appartement à Paris et découvre avec dépit qu'il s'agit d'un viager occupé par une nonagénaire en pleine forme) cache certes une comédie plutôt réussie mais aussi un film un peu plus subtil que ce à quoi on pouvait s'attendre en lisant le pitch.

Derrière la comédie se cache en effet un drame familial très juste et qui doit beaucoup au jeu tout en nuances de Kevin Kline, toujours aussi parfait en bougon attachant. L'ensemble du casting est joyeusement décalé et le film se tient parfaitement, entre bons mots qui fusent (à voir en vost) et émotion à fleur de peau.

My Old Lady est un petit film sympathique très réussi sur la résilience et le poids des secrets de famille. On apprécie de retrouver un casting de quasi sexagénaires qui se battent toujours avec leurs démons, preuve que la vie est rarement un long fleuve tranquille.
En bref, une comédie dramatique pétillante et très justement dosée, qui faute de rester gravée dans les annales du cinéma, saura séduire un public en quête de légèreté.

★★★☆☆

My Old Lady, Israel Horowitz (sortie le 6 mai 2015)
Avec Kevin Kline, Maggie Smith, Kristin Scott Thomas, Dominique Pinon - USA / France - 1h42

Synopsis
Mathias, la cinquantaine, new-yorkais, divorcé et sans ressources, débarque à Paris pour vendre la maison qu'il a héritée de son père. Il découvre alors que ce magnifique hôtel particulier du Marais est habité par une vieille dame de 92 ans, Mathilde, et sa fille, Chloé. Un hôtel particulier que Mathilde a placé il y a bien longtemps en viager, coutume typiquement française que ne comprend évidemment pas cet Américain pragmatique, qui, non seulement se retrouve en plus à devoir payer une rente. 

Une cinéphile

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