Film noir, oedipien et bourré de symbolisme, Only God déroute. Très esthétique, stylisé à l'extrême, il constitue une sorte d'apothéose dans la carrière de Refn, dont toute la filmo semblait mener vers ce film (sans doute son plus personnel).
Il est pourtant loin de susciter les élans d'enthousiasme que peuvent provoquer les films de sa trempe ; on se contente ici de suivre de loin une histoire confuse dont on a l'impression qu'elle n'est qu'un prétexte pour aligner les plans, fixes et symboliques. C'est malheureusement trop répétitif et étonnamment assez mal servi par la musique, à l'exception de 2-3 scènes emblématiques.
Je lui mets une bonne note malgré tout, pour son exceptionnelle qualité visuelle et
surtout car je pense que c'est un film qui gagnera à être re(re-re)vu.
★★★☆☆
Only God Forgives, Nicolas Winding Refn (sortie le 22 mai 2013)
Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas - Danemark - 1h30
Synopsis
À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de
boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Sa mère,
chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin
de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian
vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une
jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la
tête des meurtriers. Julian devra alors affronter Chang, un étrange
policier à la retraite, adulé par les autres flics.
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