The Greasy Strangler, Jim Hosking (2016) [FEFFS2016]

On nous a présenté The Greasy Strangler comme l'essence même du Midnight movie et il faut bien admettre que c'est à peu près ça. Film inclassable, concentré de kitch et culte du dégueulasse, The Greasy Strangler est une plongée peu ragoutante dans le mauvais goût le plus abouti, dont on n'est pas vraiment sûr de sortir indemne.

Rien de réellement gore dans les images puisque Jim Hosking prend le parti de rendre l'anodin franchement abject. La nudité des personnages devient repoussante, la nourriture tellement immonde qu'on n'envisage de ne plus jamais manger, et la psychologie malsaine des personnages monte en puissance tout au long du film dans une succession de scènes aussi dérangeantes qu'étrangement jouissives.

Car finalement tout comme on peut s'amuser à se faire peur, on prend réellement du plaisir à se dégouter et à plisser les yeux d'aversion. Galvaudé par des punchlines et un thème sonore qu'il aura du mal à se sortir de la tête ("BULLSHIT ARTIST !") le public en redemande tout en criant grâce.

Et le plus étonnant dans cette avalanche de mauvais goût, c'est que le film de Jim Hosking est loin d'être bâclé. Bien plus qu'une succession de scènes écoeurantes, le film présente une esthétique disco et des décors sont soigneusement travaillés. Couleurs, costumes et bande sonore apportent un contraste surprenant à cette potacherie improbable.

★★★☆☆

The Greasy Strangler, Jim Hosking (pas de date de sortie France)
Avec Michael St. Michaels, Elizabeth De Razzo, Sky Elobar - USA - 1h40

Synopsis
Ronnie et son fils Braydon organisent des visites bidon de LA sur le thème du disco. Braydon tombe amoureux de Janet, mais Ronnie en est jaloux : il a peur que son fils perde sa virginité et le quitte. Pendant ce temps-là, un tueur dénommé « the Greasy Strangler » se promène en liberté.

Une cinéphile

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