Dans ce contexte effrayant où il est difficile de faire la part des choses entre syndrome de stress et influence de la superstition, la petite Dorsa commence à se plaindre de la présence de Djinns qui la harcèlent...
Le film de Babak Anvari est intéressant à bien des égards. Au-delà du simple film d'épouvante, il introduit de façon discrète mais efficace un regard sur le moyen-orient des années 80 et par extrapolation, sur la vie en temps de guerre et la place des femmes dans la société Iranienne de l'époque.
En prenant le temps de construire ses personnages et de poser le contexte dans lequel ils évoluent (et qui semblera familier à tous les enfants des années 80) il tisse un attachement du spectateur envers Shideh et Dorsa. On partage ainsi leurs angoisses et lorsque l'horreur surgit, elle n'en sera que plus terrifiante.
Si l'on mesure la qualité d'un film d'horreur à sa façon de distiller la peur comme au compte-goutte et sans abuser des trop faciles Jump Scare, alors Under the Shadow se hisse jusqu'en haut de l'échelle, tant la tension qui se dégage pendant le film est palpable.
La mythologie des Djinns, même si on aurait aimé qu'elle soit un peu plus développée, est originale et cohérente avec le contexte. Avec ces petits aperçus sur une culture trop méconnue en Europe, Under the Shadow invite au voyage et à la découverte.
Décors soignés, personnages bien construits et une narration réellement effrayante : le film de Babak Anvari est la vraie bonne surprise, terriblement efficace, de ce festival !
★★★★☆
Under the Shadow, Babak Anvari (pas de date de sortie France)
Avec Narges Rashidi, Avin Manshadi, Ray Haratian - GB - Jordanie - Qatar - 1h23
Synopsis
Téhéran, 1988. Shideh, mariée et mère d'une petite fille, se retrouve seule avec sa fille lorsque son mari est appelé au front durant la Guerre entre
l'Iran et l'Irak. Mais
bien vite la petite fille commence à avoir un comportement troublant et semble
malade. La mère se demande alors si sa fille n'est pas possédée par un
esprit...
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