Vincent n'a pas d'écailles, certes non. C'est un discret, Vincent, pas du genre à se mettre en avant ou à sortir du lot en s'affublant d'accessoires... Mais Vincent est surtout très fort, d'une puissance bien trempée pourrait-on dire, puisqu'elle se manifeste lorsqu'il se mouille.
Et pourtant, ce n'est pas vraiment dans ses habitudes, de se mouiller. Gentil discret qui observe le monde sans trop y prendre part, c'est sa rencontre avec Lucie qui va doucement le mener hors de l'eau et de sa zone de confort.
Vincent n'a pas d'écailles, premier long de (et avec) Thomas Salvador, est un conte absolument délicieux, plein de fantaisie et de joie. Un vrai feel good movie à la mode frenchy ! Un super-héros ni vraiment super ni franchement héros, dont les talents ont la modestie de l'absence d'effets spéciaux. Une aventure à la française, dénuée de tout ce que cette expression peut avoir de péjoratif.
On s'attache très vite aux airs dégingandés du personnage de Vincent, jamais vraiment à sa place mais qu'on a pourtant l'impression d'avoir toujours connu. Le film de Salvador est un vrai moment de fraicheur et de poésie, dont la bande-son envoutante achèvera de charmer le spectateur le plus réticent. A découvrir absolument !
★★★☆☆
Thomas n'a pas d'écailles, Thomas Salvador (sortie le 18 février 2015)
Avec Thomas Salvador, Vimala Pons, Youssef Hajdi - France - 1h18
Synopsis
Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent
au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans
une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour
préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris
par Lucie dont il tombe amoureux.
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