Theorème Zéro, Terry Gilliam (2013)


Difficile de parler de ce Théorème Zéro...
Mon affection éternelle pour Terry Gilliam a toujours un peu de mal à se remettre du fait que je n'adhère plus vraiment à ses films et ce dernier-né synthétise finalement très bien ma relation ambivalente avec son oeuvre récente.

Autant je suis fascinée par l'homme, ses obsessions, ses délires, sa façon d'imbriquer les choses entre elles telles de minuscules et très complexes mécanismes ; tout cela relève du génie et se retrouve dans ses films, forcément géniaux aussi.

Autant par ailleurs je n'arrive plus à m'y retrouver avec le cinéaste, qui met tout ce fatras en image de façon bien trop fouillis pour qu'il en sorte quelque chose de fort. Tout est dilué, noyé dans une masse d'où s'échappe la sensation d'un chef d'oeuvre inexploité, tel un diamant jamais raffiné...
 
On sort de Théorème zéro avec l'impression triste d'avoir passé 2h (1h47) à discuter avec un papi gaga dont les grandes théories nous fascinaient autrefois : attendri mais triste.

★★☆☆☆

Théorème Zéro (Zero Theorem), Terry Gilliam (sortie le 25 juin 2014)
Avec Christoph Waltz, Tilda Swinton, Ben Whishaw, Mélanie Thierry, David Thewlis, Matt Damon

Synopsis
En proie à des névroses existentielles, un pirate informatique cherche à découvrir les raisons de l'existence de l'Homme mais il est continuellement interrompu dans son travail par ses supérieurs. Cette-fois ci, ils le distraient en lui envoyant un adolescent et une femme troublante dont il tombe amoureux.

Une cinéphile

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