Archive for 2011

Vous voulez voir un joli conte pour cette fin d'année ? Allez voir le Havre, une belle histoire pleine de poésie et d'humour, qui fait vraiment du bien ! Kaurismäki fait toujours de beaux portraits, et Little Bob fait une chouette-chouette BO !

★★★☆☆

Le Havre, Aki Kaurismäki (sortie le 21 décembre 2011)

Avec André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre Darroussin - France - 1h33

Synopsis

Marcel Marx, ex-écrivain et bohème renommé, s’est exilé au Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple en le servant. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty, quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique noire.

Un film choral plein de guimauve et de belles gueules, qui aurait pu être LA choupinette comédie romantique de cette fin d'année, si seulement les auteurs avaient eu autre chose en tête que le placement de produits.

Aucune des histoires croisées n'est crédible ni même touchante. La palme revient à De Niro, qui décidément touche un peu plus le fond à chaque nouveau film...

★☆☆☆☆

Happy New Year (New Year's Eve), Garry Marshall (sortie le 21 décembre 2011)

Avec Robert De Niro, Katherine Heigl, Ashton Kutcher, Zac Efron, Jessica Biel, Sarah Jessica Parker, Carla Gugino, Abigail Breslin, Josh Duhamel, Michelle Pfeiffer, Hilary Swank, Alyssa Milano, Halle Berry, Til Schweiger, John Stamos - USA - 1h58

Synopsis

Happy New Year" célèbre l’amour, l’espoir, le pardon, les secondes chances et les nouveaux départs, à travers les histoires entremêlées de couples et de célibataires, racontées au milieu du rythme effréné et des promesses de la ville de New York pendant la nuit la plus éclatante de l’année.

Un thème passionnant, traité sous un angle qui l'est nettement moins : la psychanalyse par le prisme de la romance.

La relation Jung/Freud est intéressante, mais polluée par la pauvre Keira, aussi crédible qu'un clou qui fait du music hall...

Restent la mise en scène impeccable et les référence Cronenbergiennes.

★★☆☆☆

A Dangrous Method, David Cronenberg (sortie le 21 décembre 2011)

Avec Keira Knightley, Michael Fassbender, Viggo Mortensen, Vincent Cassel - GB - 1h39

Synopsis

Sabina Spielrein, une jeune femme souffrant d'hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung. Elle devient bientôt sa maîtresse en même temps que sa patiente. Leur relation est révélée lorsque Sabina rentre en contact avec Sigmund Freud...

Loin d'être aussi subversif et/ou amusant qu'on l'attendait, Oh My God est l'un de ces films-soufflé qui retombe à peine commencé. Maggie Gyllenhaal en fait des tonnes et maîtrise super bien le cliché de la femme libérée et grande gueule (forcément !) à la limite du martyr mais le sourire ravageur collé aux lèvres.

On s'amuse quand même un peu, notamment grâce au personnage de Ruppert Everett qui sauve tout juste les meubles.

★☆☆☆☆

Oh My God (Hysteria) Tanya Wexler (sortie le 14 décembre 2011)

Avec Maggie Gyllenhaal, Hugh Dancy, Jonathan Pryce, Ruppert Everett - GB - 1h39

Synopsis

Dans l’Angleterre Victorienne, Mortimer Granville, jeune et séduisant médecin entre au service du Dr. Dalrymple, spécialiste de l’hystérie féminine. Le traitement préconisé est simple mais d’une redoutable efficacité : donner du plaisir pour soulager les troubles ! Le docteur Mortimer y met toute sa ferveur mais bientôt une vilaine crampe à la main l’empêche de pratiquer… Avec la complicité de son meilleur ami, un passionné de nouvelles technologies, il met au point un objet révolutionnaire : le premier vibromasseur…

Visuellement c'est magnifique, et rien que pour les vues de Paris sous la neige et les ambiances de la gare de l'est, ça vaut le détour !

Mais ça reste un film pour enfants, registre où l'on sent Scorcese peu à l'aise : il ravira certainement les plus jeunes mais certains moments, attendus et trop faciles, agaceront les adultes.

L'hommage à Méliès est sympa, mais, au risque de me répéter, "Le Voyage Extraordinaire" est bien plus intéressant !

★★☆☆☆

Hugo Cabret (Hugo), Martin Scorcese (sortie le14 décembre 2011)

Avec Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Asa Butterfield - USA - 2h08

Synopsis

Dans le Paris des années 30, le jeune Hugo est un orphelin de douze ans qui vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin une énigme. De son père, il ne lui reste qu’un étrange automate dont il cherche la clé - en forme de cœur - qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n’est que le début de l’aventure…

Shame me laisse perplexe : le personnage magnifiquement travaillé et quelques scènes d'une beauté rare n'effacent pas complètement les moments où l'on frise l'ennui (la scène du bar, oskour !) ni les clichés si faciles qu'ils font parfois mal aux yeux.

Bref, c'est presque une réussite et c'est surtout grâce à Fassbender !

★★★☆☆

Shame, Steve McQueen II (sortie le 7 décembre 2011)

Avec Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale - GB - 1h39

Synopsis

Interdit -12 ans

Le film aborde de manière très frontale la question d'une addiction sexuelle, celle de Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Quand sa sœur Sissy arrive sans prévenir à New York et s'installe dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie...

Dernière séance est... une erreur.

Un film de et pour cinéphile, qui aurait pu être grisant, touchant, intelligent... mais qui n'est que morbide et désagréable.

Il y a de bonnes idées mais la mise en scène est si statique, laide et pédante que ça en devient douloureux à regarder. 1h20 parfois, c'est très long...

☆☆☆☆☆

Dernière Séance, Laurent Achard (sortie le 7 décembre 2011)

Avec Pascal Cervo, Charlotte Van Kemmel, Karole Rocher - France - 1h21

Synopsis

Interdit - 12ans

Un jeune homme, Sylvain, voue sa vie à un cinéma de quartier condamné à disparaître. Il habite au sous-sol de la salle dont il est à la fois programmateur, projectionniste et caissier.
Chaque nuit, après la dernière séance, il sort pour un rituel meurtrier…

Voici un documentaire fascinant, à ne surtout pas louper, sur les débuts du cinéma !

On retourne sur les 1ers films "à trucs", dont ceux de Méliès et leur fantaisie ! La 2e partie est un peu plus technique, sur la restauration de film, mais tout aussi passionnante.

Un film indispensable, à voir en famille pour initier les plus jeunes aux merveilles du cinéma et sortir de la salle avec des étoiles plein les yeux !

★★★★☆

Le Voyage Extraordinaire, George Méliès, Serge Bromberg (sortie le 14 décembre 2011)

Documentaire - France - 1h20

Synopsis

Un programme comprenant "Le Voyage dans la lune", en couleurs, de Georges Méliès (1902) et un documentaire sur ce film classique, intitulé "Le Voyage extraordinaire" de Serge Bromberg (2011).

L'excellente pièce de Yasmina Reza est mise en valeur par les quatre fabuleux acteurs. La maitrise et la précision de Polanski dans la mise en scène de ce huis clos jubilatoire est un VRAI régal pour les yeux.

★★★☆☆

Carnage, Roman Polanski (sortie le 7 décembre 2011)

Avec Kate Winslet, Jodie Foster, Christoph Waltz, John C. Reilly - France / Allemagne / Pologne - 1h20

Synopsis

Dans un jardin public, deux enfants de 11 ans se bagarrent et se blessent. Les parents de la "victime" demandent à s'expliquer avec les parents du "coupable". Rapidement, les échanges cordiaux cèdent le pas à l'affrontement. Où s'arrêtera le carnage ?

Quelques scènes drôles et réussies mais l'histoire ne décolle jamais vraiment et dans l'ensemble ce spin off est assez décevant, très loin de ce que le personnage aperçu dans Shrek pouvait laisser espérer. Preuve que faire un mauvais film n'est pas forcément une histoire de moyens...

★☆☆☆☆

Le Chat Potté (Puss in Boots), Chris Miller (sortie le 30 novembre 2011)

Avec (les voix de) Antonio Banderas, Salma Hayek, Zach Galifianakis, Billy Bob Thornton - USA - 1h30

Synopsis

C’était bien avant que notre mythique Chat Potté ne croise la route de Shrek… Le légendaire félin, et non moins redoutable amant, s’était alors embarqué dans un périple riche en rebondissements, avec la ravissante et rusée Kitty Pattes de Velours et Humpty Alexandre Dumpty, véritable "cerveau" de l’opération. Leur objectif : s’emparer de la fameuse Oie aux Œufs d’Or pour sauver la ville où le Chat Potté a grandi. Voici l’histoire véridique du Chat, du Mythe, de la Légende et… des Bottes !

A lire aussi :

Shrek le troisième, Chris Miller (2007) - ★★☆☆☆

Donoma, petit ovni au budget riquiqui qui fait son trou dans la cour des grands : une bulle d'air bienvenue qui rappelle qu'un bon film n'est pas forcément une question de moyens.

★★★☆☆

Donoma, Djinn Carrenard (sortie le 23 novembre 2011)

Avec Emilia Derou-Bernal, Sékouba Doucouré, Salomé Blechmans - France - 2h13

Synopsis

Une enseignante s’engage dans une relation ambiguë avec le cancre de sa classe de lycée professionnel ; une jeune femme déçue en amour décide de court-circuiter tous ses critères conscients et inconscients de choix, en sortant littéralement avec le premier venu ; la dernière histoire met en scène une jeune fille agnostique qui va être amenée à se poser des questions sur la religion chrétienne. Elle va au cours de son questionnement rencontrer un jeune homme un peu marginal et très croyant. Toutes ces histoires se croisent sans s’influencer, et trouvent une symbolique dans le lever de soleil qui donne son nom au film : Donoma (Le jour est là).

Vague "polar" tarabiscoté et insipide, "Le femme du 5e" fait certes penser à du Polanski, mais uniquement pour mieux rappeler que faire du bon cinéma n'est pas donné à tout le monde ! On se demande ce que Kristin Scott Thomas fait là et Ethan Hawkes semble plus à la ramasse que jamais... En même temps, c'est adapté de Kennedy, tout s'explique !

☆☆☆☆☆

La Femme du V ème, Pawel Pawlikowski (sortie le 16 novembre 2011)

Avec Kristin Scott Thomas, Ethan Hawke, Joanna Kulig - France / Pologne - 1h25

Synopsis

Tom Ricks, romancier américain, la quarantaine, vient à Paris dans l’espoir de renouer avec sa fille. Mais rien ne se passe comme prévu : démuni, logé dans un hôtel miteux, il se retrouve contraint de travailler comme gardien de nuit. Alors qu’il croit toucher le fond, Margit, sensuelle et mystérieuse, fait irruption dans sa vie. Leur relation passionnée déclenche une série d’évènements inexplicables, comme si une force obscure prenait le contrôle de sa vie.

Road movie de 37km, Il était une fois en Anatolie est un film à l'humanité touchante et désarmante où l'on touche à l'intime. Entre scènes burlesques et dialogues cocasses, on rit, et malgré quelques longueurs en 2e partie, on s'attache à ces personnages surprenants et aux secrets qu'ils cachent.

★★★★☆

Il était une fois en Anatolie (Bir Zamanlar Anadolu'da), Nuri Bilge Ceylan (sortie le 2 novembre 2011)

Avec Muhammed Uzuner, Yılmaz Erdoğan, Taner Birsel - Turquie - 2h37

Synopsis

Au cœur des steppes d’Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l’endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cours de ce périple, une série d’indices sur ce qui s’est vraiment passé fait progressivement surface.

Contagion aurait pu être un excellent film sur les rapports humains, l'isolement, la solitude, les effets de masse. Au lieu de ça, il se contente d'être un thriller vraiment efficace et c'est déjà pas mal.

On aurait juste aimé aller un peu plus loin et on regrette vraiment que Soderbergh ait voulu aborder trop de choses et n'ait pas su choisir une direction. Cela fait de son Contagion un film fourre-tout d'où finalement pas grand chose ne sort.

C'est dommage, même si le film est loin d'être raté.

★★☆☆☆

Contagion, Steven Soderbergh (sortie le 9 novembre 2011)

Avec Matt Damon, Laurence Fishburne, Marion Cotillard, Jude Law, Kate Winslet, Bryan Cranston, Gwyneth Paltrow - USA - 1h46

Synopsis

Une pandémie dévastatrice explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Le Sous-Directeur Cheever, confronté à un vent de panique collective, est obligé d’exposer la vie d’une jeune et courageuse doctoresse. Tandis que les grands groupes pharmaceutiques se livrent une bataille acharnée pour la mise au point d’un vaccin, le Dr. Leonora Orantes, de l’OMS, s’efforce de remonter aux sources du fléau. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on "cache la vérité" à la population…

Un film de plus sur les coulisses de la politique US. Pas franchement original, pas forcément indispensable mais tout de même agréable à regarder. Grâce aux acteurs, évidemment.

★☆☆☆☆

Les Marches du pouvoir (The Ides of March), George Clooney (sortie le 26 octobre 2011)

Avec George Clooney, Ryan Gosling, Philip Seymour Hoffman, Marisa Tomei - USA - 1h35

Synopsis

Stephen Meyers est le jeune mais déjà très expérimenté conseiller de campagne du gouverneur Morris, qui se prépare pour les élections à la présidence américaine. Idéaliste et décidé à faire honnêtement tout ce qu’il peut pour faire gagner celui qu’il considère sincèrement comme le meilleur candidat, Stephen s’engage totalement. Pourtant, face aux manipulations et aux coups tordus qui se multiplient vite, Stephen va devoir faire évoluer sa façon de travailler et de voir les choses. Entre tentations et désillusions, les arcanes du pouvoir le transforment…

Film bateau et facile, Polisse ne dépasse que rarement les clichés de base. Les acteurs ont beau être parfaits, le talent le plus remarquable de Maïwenn est ici de traiter d'un thème qui touche très fort. On est bouleversé, c'est évident, mais émouvoir avec un enfant terrorisé, c'est un peu simple...

★☆☆☆☆

Polisse, Maïwenn (sortie le 19 octobre 2011)

Avec Karin Viard, Joey Starr, Marina Foïs, Nicolas Devauchelle, Maïwenn, Sandrine Kiberlain - France - 2h07

Synopsis

Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.

Ce Tintin modernisé et Spielbergisé est la bonne surprise de la semaine ! On retrouve l'ambiance des BD et son humour très visuel.

Les personnages sont adaptés de façon cohérente et les images impressionnantes (la 3D plutôt efficace).

Il y a bien quelques excès et scènes franchement too much mais dans l'ensemble ce pari rudement risqué est plutôt bien réussi.

(A noter : la VF est pour une fois vraiment bien)

★★★☆☆

Tintin et le secret de la Licorne (The Adventures of Tintin: Secret of the Unicorn) Steven Spielberg (sortie le 26 octobre 2011)

Avec (les voix de) Jamie Bell, Andy Serkis, Daniel Craig, Nick Frost, Simon Pegg, Toby Jones - USA - 1h47

Synopsis

Parce qu’il achète la maquette d’un bateau appelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantastique aventure à la recherche d’un fabuleux secret. En enquêtant sur une énigme vieille de plusieurs siècles, il contrarie les plans d’Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate nommé Rackham le Rouge. Avec l’aide de Milou, son fidèle petit chien blanc, du capitaine Haddock, un vieux loup de mer au mauvais caractère, et de deux policiers maladroits, Dupond et Dupont, Tintin va parcourir la moitié de la planète, et essayer de se montrer plus malin et plus rapide que ses ennemis, tous lancés dans cette course au trésor à la recherche d’une épave engloutie qui semble receler la clé d’une immense fortune… et une redoutable malédiction.

Oh tiens, et si on allait faire la guerre en slip ??

300, le 1er film de guerre, gay. Et rien que pour ça c'est la classe !

(Notez que ça tombe bien, il n'y a vraiment pas grand chose d'autre...) !

★☆☆☆☆

300, Zack Snyder (sortie le 27 mars 2007)

Avec Gerard Butler, Lena Headey, Rodrigo Santoro - USA - 1h55

Synopsis

Adapté du roman graphique de Frank Miller, 300 est un récit épique de la Bataille des Thermopyles, qui opposa en l'an - 480 le roi Léonidas et 300 soldats spartiates à Xerxès et l'immense armée perse. Face à un invincible ennemi, les 300 déployèrent jusqu'à leur dernier souffle un courage surhumain ; leur vaillance et leur héroïque sacrifice inspirèrent toute la Grèce à se dresser contre la Perse, posant ainsi les premières pierres de la démocratie.

The Artist, c'est une initiative intéressante qui mérite d'être saluée, d'autant que le film est plutôt chouette. Mais on passe à côté de quelque chose avec la musique et il manque un petit quelque chose pour en faire une belle réussite.

Pas de quoi crier au génie en somme, mais une audace qui fait plaisir à voir.

★★★☆☆

The Artist, Michel Hazanavicius (sortie le 12 octobre 2011)

Avec Jean Dujardin, Berenice Bejo, John Goodman - France - 1h40

Synopsis

Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.

Grâce à des effets soignés et une mise en scène remarquable, Nicolas Winding Refn réussit le tour de force de faire d'un banal film de gangsters un grand moment de poésie mélancolique : un film d'une beauté sublime qui maintient son ascendant hypnotique pendant plusieurs jours.

Assurément LE film de l'année, Drive nous (me) remet pendant 1h40 dans la peau de l'ado qui découvre les merveilles que le ciné peut produire et les panels d'émotions qu'il peut provoquer.

Une claque.

★★★★★

Drive, Nicolas Winding Refn (sortie le 5 octobre 2011)

Avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Ron Perlman - USA - 1h40

Synopsis

Un cascadeur se métamorphose à la nuit tombée : il devient pilote de voiture pour la mafia. La combine est bien rôdée... jusqu'à ce qu'un braquage tourne mal et l'entraîne dans une course poursuite infernale. Il décide donc de se venger de ceux qui ont choisi de leur trahir.

Sympathique comédie romantique, Crazy Stupid Love est très inégal : tour à tour hilarant et superchiant, le rythme se casse assez rapidement malgré un casting vraiment alléchant.

Au final, quelques scènes et surtout les répliques cinglantes sauvent la mise des moments d'une pathétique guimauverie.

★★☆☆☆

Crazy, Stupid Love, John Requa, Glenn Ficarra (sortie le 14 septembre 2011)

Avec Ryan Gosling, emma Stone, Julianne Moore, Steve Carell, Marisa Tomei - USA - 1h58

Synopsis

A 40 ans, Cal Weaver mène une vie de rêve - bonne situation, belle maison, enfants formidables et mariage parfait avec sa petite amie du lycée. Mais lorsqu’il apprend que sa femme, Emily, le trompe et demande le divorce, sa vie s’écroule. Passant désormais ses soirées à bouder tout seul au bar du coin, l’infortuné Cal est pris en main par un séduisant trentenaire, Jacob Palmer. Pour l’aider à oublier sa femme et à commencer une nouvelle vie, Jacob tente de faire découvrir à Cal les nombreuses perspectives qui s’offrent à lui : femmes en quête d’aventures, soirées arrosées entre copains et un chic supérieur à la moyenne.

We Need To Talk About Kevin, c'est le malaise, presque douloureux à regarder, d'une relation mère-fils ratée.

L'angle est très intéressant, peu abordé au cinéma et traité ici avec excellence par les 2 acteurs principaux. Ça remue. Forcément. En ce sens, le film est une réussite.

Mais.

Mais très vite, les clichés s'empilent, les effets et grosses ficelles se succèdent (rouge, rouge, ROUGE) et ce beau projet tourne à la caricature, à la farce vaine et prétentieuse.

Gros sentiment de gâchis.

★★☆☆☆

We need to talk about Kevin, Lynne Ramsay (sortie le 28 septembre 2011)

Avec Tilda Swinton, Ezra Miller, John C. Reilly - GB - 1h50

Synopsis

Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre mère et fils s’avère d’emblée très compliquée. A l’aube de ses 16 ans, il commet l’irréparable. Eva s’interroge alors sur sa responsabilité. En se remémorant les étapes de sa vie avant et avec Kevin, elle tente de comprendre ce qu’elle aurait pu ou peut-être dû faire.

Ce n'est pas tout à fait mon humour, mais La Fée est une vraie bouffée de fraicheur et de fantaisie !

Du cinéma poétique, burlesque, décalé plus que nécessaire. Quelques longueurs et redondances alourdissent toutefois un peu l'ensemble, qui aurait probablement mieux correspondu au format court.

★★☆☆☆

La Fée, Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy (sortie le 14 septembre 2011)

Avec Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy - France - 1h33

Synopsis

Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre. Un soir, une femme arrive à l’accueil, sans valise, pieds nus. Elle s’appelle Fiona. Elle dit à Dom qu’elle est une fée et lui accorde trois souhaits. Le lendemain, deux vœux sont réalisés et Fiona a disparu. Mais Dom est tombé amoureux de la Fée Fiona et veut la retrouver.

J'allais voir mon nanar de l'été mais j'ai été agréablement surprise par cette Planète des Singes, très convaincante et finalement carrément réussie !

Le film de Rupert Wyatt prend son temps pour poser les origines du film que l'on connaît (et on fera volontiers abstraction de la farce de Tim Burton) et parvient à instaurer de l'émotion à ses personnages, y compris et surtout à ses personnages simiesques. C'est là toute la beauté de ce film qui pose les jalons de ceux qui vont suivre : amorcer l'humanisation des singes et poser les jalons de la tragédie qui va éclater.

Bien plus subtil qu'on pouvait s'y attendre, ce premier volet pose la barre assez haut pour la suite, qu'on attend déjà avec impatience et laisse entrevoir, si le reste est à la hauteur, l'une des meilleures séries d'anticipation depuis un bout de temps !

★★★★☆

La planète des singes : les origines (Rise of the Planet of the Apes), Rupert Wyatt (sortie le 10 aout 2011)

Avec James Franco, Freida Pinto, John Lithgow - USA - 1h50

Synopsis

Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

Voir aussi

La Planète des singes : l'affrontement
La Planète des singes : suprématie

Un Almodovar étrangement a-sentimental, qui pourtant respecte ses thèmes favoris (la famille, le genre...) et son univers "déviant". On se perd toutefois un peu devant tant d'étrangeté dont on peine à saisir le point de vue.

★★★☆☆

La Piel que habito, Pedro Almodovar (sortie le 17 aout 2011)

Avec Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes - Espagne - 1h57

Synopsis

Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau : sensible aux caresses, elle constitue néanmoins une véritable cuirasse contre toute agression, tant externe qu’interne, dont est victime l’organe le plus étendu de notre corps. Pour y parvenir, le chirurgien a recours aux possibilités qu’offre la thérapie cellulaire.
Outre les années de recherche et d’expérimentation, il faut aussi à Robert une femme cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. Les scrupules ne l’ont jamais étouffé, il en est tout simplement dénué. Marilia, la femme qui s’est occupée de Robert depuis le jour où il est né, est la plus fidèle des complices. Quant à la femme cobaye…

Malgré un Piccoli formidable, Habemus Papam déçoit, tant il passe à côté de tous les sujets qu'il effleure pourtant de manière prometteuse. Et puis c'est pas drôle du tout, dommage-dommage...

★☆☆☆☆

Habemus Papam, Nanni Moretti (sortie le 7 septembre 2011)

Avec Michel Picoli, Nanni Moretti - Italie - 1h42

Synopsis

Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…

Difficile à définir, This Must Be The Place est un film mouvant qui oscille entre esthétisme immobile et quête identitaire. Les personnages, et l'interprétation subtile de Sean Penn, font de cet étrange road trip un ovni attachant.

★★★★☆

This must be the place, Paolo Sorrentino (sortie le 24 août 2011)

Avec Sean Penn, Frances McDormand, Judd Hirsch - France / Italie / Irlande - 1h58

Synopsis

Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il décide de poursuivre, à travers l'Amérique, la vengeance qui hantait son père.

Oh mon dieu mais qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête de Jon Favreau... Des cowboys, des aliens... pas une touche de second degré...

Bref, du coup on se fait chier, forcément !

☆☆☆☆☆

Cowboys et envahisseurs, Jon Favreau (sortie le 24 aout 2011)

Avec Daniel Craig, Harrison Ford, Olivia Wilde - USA - 1h57

Synopsis

Arizona, 1873. Un homme qui a perdu tout souvenir de son passé se retrouve à Absolution, petite ville austère perdue en plein désert. Le seul indice relatif à son histoire est un mystérieux bracelet qui enserre son poignet. Alors que la ville est sous l’emprise du terrible colonel Dolarhyde, les habitants d’Absolution vont être confrontés à une menace bien plus inquiétante, venue d’ailleurs...

Remake franchement fun d'un film culte, Fright Night est un parfait mélange de genres (vampires et comédie). Colin Farrel et David Tennant sont excellents !

★★★☆☆

Fright Night, Craig Gillespie (sortie le 14 septembre 2011)

Avec Anton Yelchin, Colin Farrell, Toni Collette, David Tennant - USA - 2h

Synopsis

Charlie Brewster est au top : élève de terminale parmi les plus populaires, il sort en plus avec la plus jolie fille du lycée. Il est tellement cool qu’il méprise même son meilleur pote, Ed. Mais les problèmes vont arriver avec son nouveau voisin, Jerry. Sous les dehors d’un homme charmant, il y a chez lui quelque chose qui cloche. À part Charlie, personne ne s’en rend compte, et surtout pas sa mère. Après l’avoir observé, Charlie en vient à l’inévitable conclusion que son voisin est un vampire qui s’attaque à leur quartier… Bien sûr, personne ne croit le jeune homme, qui se retrouve seul pour découvrir d’urgence un moyen de se débarrasser du monstre…

Adaptation littérale du conte de Perrault, sans vision ni point de vue, on peine à comprendre l'intérêt d'un tel projet, décevant et sans envergure.

Tout s'explique en écoutant la réalisatrice : il s'agit d'une commande... No comment.

☆☆☆☆☆

Le petit poucet, Marina De Van (pas de date de sortie France)

Avec Denis Lavant, Ilian Calaber, Rachel Arditi - France

Synopsis

Poucet en compagnie de ses quatre frères est abandonné dans la forêt, par ses parents qui ne peuvent plus les nourrir. Il se réfugie dans une maison isolée où résident l’ogre et sa famille. Poucet rusé mais surtout non résigné sauve ses frères du pire des prédateurs carnassiers : un ogre cannibale, amateur de chairs d'enfant… Mais son parcours lui aura appris les règles du pouvoir en ce monde et compris qu’il ne peut accorder sa confiance à personne : c'est donc en dominateur fortuné que cet enfant doux et discret reviendra dans sa famille…

A lire aussi

Blancanieves, Pablo Berger (2012)
Blanche-Neige, Tarsem Singh (2012)
Hansel et Gretel, Tommy Wirlola (2012)
Le monde fantastique d'Oz, Bryan Singer (2012)
Jack, chasseur de géants, Bryan Singer (2013)
La Belle et la Bête, Christophe Gans (2014)
Maléfique, Robert Stromberg (2014)
Pan, Joe Wright (2015)
Into the Woods, Rob Marschall (2015)
Le Livre de la Jungle Jon Favreau (2016)
La Belle et la Bête, Bill Condon (2017)

Tucker & Dale Fightent le mal de Eli Craig est une comédie horrifique hilarante, à voir absolument !!

Les personnages sont attachants et accumulent les gaffes désastreuses, le film est bourré de clins d'oeils et d'humour. Pour tout dire j'ai vu ce film toute seule dans une salle comble et j'ai rarement autant rit au cinéma ! Un vrai bonheur

On rit de bon coeur, sans culpabilité aucune !

Allez-y !

★★★★☆

Tucker & Dale fightent le mal, Eli Craig (sortie le 1er février 2012)

Avec Tyler Labine, Alan Tudyk, Katrina Bowden - Canada - 1h28

Synopsis

Tucker et Dale sont deux gentils péquenauds venus se ressourcer en forêt. Ils y rencontrent des étudiants venus faire la fête. Suite à un quiproquo entraînant la mort d’un des jeunes, ces derniers pensent que Tucker et Dale sont des serial killers qui veulent leur peau, alors que nos héros pensent que les jeunes font partie d’une secte et qu’ils sont là pour un suicide collectif ! C’est le début d’un gigantesque malentendu dans lequel horreur et hilarité vont se mélanger.

Un film envoûtant qui explore avec talent les recoins de la folie.
Terriblement convainquant et effrayant malgré une scène finale superflue.

★★★★☆

Take Shelter, Jeff Nichols (sortie le 4 janvier 2012)
Avec Michael Shannon, Jessica Chastain, Tova Stewart - USA - 2h01

Synopsis
Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...

La bonne surprise du festival du film fantastique : Harold's going stiff ! Petit film, pas encore de distributeur en France, mais le genre de soirée qui donne, vraiment, envie de faire du cinéma !!

★★★★☆

Harold's going stiff, Ken Wright (projection FEFFS 2011)

Avec Stan Rowe, Sarah Spencer, Andy Pandini - GB - 1h17

Synopsis

Le pensionnaire Harold Gimble, est le premier à avoir été frappé par une nouvelle maladie neurologique qui le transforme lentement en zombie. Sa vie d’ermite va être bousculée lorsqu’on va lui envoyer une infirmière dynamique, Penny Rudge, chargée de résorber sa raideur. Les techniques de massages spéciaux vont être très efficaces et Harold va s’attacher à son infirmière particulière. Il décide de suivre un traitement expérimental dans un institut pour guérir complètement mais son état s’aggrave. Penny l’aide à s’échapper mais à l’extérieur, ils sont poursuivis par une bande de chasseurs de zombies cherchant à tuer aussi bien les cas critiques que les personnes ayant encore un espoir de vaincre la maladie.

Crédit illustration : Mahon

FEFFS 2011
Du 11 au 18 septembre
Le site du festival

Jury 2011
Président : George Romero
Ben Templesmith
Jean-Baptiste Thoret

Palmarès
Octopus d’Or : The Woman (USA) de Lucky McKee
Méliès d’Argent : Hideways (France/Irlande) de Agnès Merlet
Mention spéciale du jury : Vampire (Canada/USA) de Shunji IWAI
Prix du public : The Woman (USA) de Lucky McKee

Mes séances

Harold's going stiff (GB) de Ken Wright
Le Petit Poucet (France) de Marina de Van
Take Shelter (USA) de Jeff Nichols
Tucker & Dale fightent le mal (USA) de Eli Craig
Fright Night (GB) de Craig Gillepsie

Bonus
Bellflower (USA) Evan Glodell
The Woman
Hideways

FEFFS 2012 • FEFFS 2013 • FEFFS 2014 • FEFFS 2015 • FEFFS 2016 • FEFFS 2017 • FEFFS 2018 •

Thriller vaguement fantastique mais surtout complètement amoral, Limitless remplit tout à fait son office de fastfood cinématographique. Pas dégueu et vite avalé, il ne dépasse cependant jamais ses limites ; et c'est bien dommage car une fois encore, il y aurait eu matière.

★☆☆☆☆

Limitless, Neil Burger (sortie le 8 juin 2011)

Avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Abbie Cornish - USA - 1h45

Synopsis

Eddie Morra rêve d’écrire, mais l’angoisse de la page blanche le paralyse. Sa vie sans éclat bascule lorsqu’un ami lui fait découvrir le NZT, un produit pharmaceutique révolutionnaire qui lui permet d’exploiter son potentiel au maximum. Eddie peut désormais se souvenir de tout ce qu’il a lu, vu ou entendu ; il peut apprendre n’importe quelle langue en une journée, résoudre des équations complexes et subjuguer tous ceux qu’il rencontre – tant qu’il reste sous l’influence de cette substance qui n’a pas encore été testée...

Ou comment transformer une bonne idée en énorme gâchis ! Rien ne se tient, tout est complètement incohérent, surjoué et ridicule dans cet ersatz de polar. Cantona s'en sort, et ça relève de l'exploit !

☆☆☆☆☆

Switch, Frédéric Schoendoerffer (sortie le 6 juillet 2011)

Avec Karine Vanasse, Karina Testa, Eric Cantona - France - 1h40

Synopsis

Juillet 2010, Montréal, Canada. Sophie Malaterre, 25 ans, illustratrice de mode, voit arriver les vacances d’été avec angoisse. Pas de projets, pas d’ami, pas de fiancé... On lui parle du site SWITCH.com qui permet d’échanger sa maison le temps d’un mois. Sophie trouve, par miracle, un duplex à Paris, avec vue sur la Tour-Eiffel. Son premier jour est idyllique. Le lendemain matin, elle est réveillée par les flics. Un corps décapité est dans la chambre d’à côté. Elle n’a plus aucun moyen de prouver qu’elle n’est pas Bénédicte Serteaux, la propriétaire des lieux. Le piège se referme sur elle... Elle n’a pas seulement changé d’appartement. Elle a changé de peau et de destin...

Autobiographie malsaine, My Little Princess est visuellement magnifique et surtout extrêmement fascinant. Cette relation mère-fille dérange et hypnotise.

Mais le malaise prend le dessus et empêche de partager les émotions des personnages.

Pas tout à fait réussi, pas tout à fait raté, le film en devient tout à fait dispensable...

★★☆☆☆

My Little Princess, Eva Ionesco (sortie le 29 juin 2011)

Avec Isabelle Huppert, Anamaria Vartolomei, Georgetta Leahu - France - 1h45

Synopsis

Hannah et Violetta forment un couple hors du commun : mère insaisissable et fillette en quête d'amour maternel, artiste fantasque et modèle malgré elle. Lorsqu’Hannah demande à sa fille si elle veut être son modèle, tout bascule dans la vie de Violetta qui vivait jusque là avec sa tendre grand mère. D’une enfance banale elle devient égérie du milieu branché parisien ...

Pas tout à fait aussi bon que sa 1ere partie, ce tout dernier volet fait tout de même son petit effet !

Les défauts sont ceux du livre, qui reste malheureusement le moins bon de la série ; mais la qualité de l'adaptation parvient à les faire oublier.

Les images sont impressionnantes et la bataille de Poudlard est à la hauteur de notre imagination ! En un mot : waaaaa !!

★★★★☆

Harry Potter et les reliques de la mort - Partie 2 (Harry Potter and the Deathly Hallows), David Yates (sortie le 13 juillet 2011)

Avec Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Ralph Fiennes, Alan Rickman, Helena Bonham Carter, Maggie Smith, Jim Broadbent, Bill Nighy - GB - 2h10

Synopsis

Dans la 2e Partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort.

Mandieu mais quelle est cette chose ???

Une accumulation de clichés sans aucun sens, qui se termine en gros n'importe quoi. Inutile, prétentieux et ridicule, Insidious est jusque là le plus mauvais film vu cette année.

☆☆☆☆☆

Insidious, James Wan (sortie le 15 juin 2011)

Avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Ty Simpkins - USA - 1h42

Synopsis

Josh, son épouse et leurs trois enfants vivent depuis peu dans leur nouvelle maison lorsque l’aîné tombe dans un coma inexpliqué. Étrangement, une succession de phénomènes paranormaux débute peu après. Un médium leur révèle alors que l’âme de leur fils se trouve quelque part entre la vie et la mort, dans la dimension astrale, et que les manifestations sont l’oeuvre de forces maléfiques voulant s’emparer de son enveloppe corporelle. Pour le sauver, Josh va devoir lui aussi quitter son corps et s’aventurer dans l’au-delà ...

Un pitch prometteur et des personnages très intéressants laissaient attendre le meilleur.

Malheureusement l'intrigue trop démonstrative donne une sensation de lourdeur et lasse assez vite. Les interprètes sauvent la mise et transforment ce non-thriller en film pas désagréable.

★★☆☆☆

L'affaire Rachel Singer, John Madden (sortie le 15 juin 2011)

Avec Helen Mirren, Sam Worthington, Tom Wilkinson - USA - 2h

Synopsis

En 1965, trois jeunes agents du Mossad -Rachel Singer, David Peretz et Stephan Gold- orchestrent la traque et la capture du tristement célèbre "chirurgien de Birkenau" dans le but de le transférer en Israël où il sera jugé pour ses crimes passés. Mais le détenu tente de s’enfuir et la mission s’achève avec la mort du criminel nazi dans les rues de Berlin-Est. Les trois agents rentrent en Israël où ils sont accueillis en héros. 30 ans plus tard, quand Stephan révèle à Rachel l’existence d’un vieil homme en Ukraine qui prétend être le véritable "chirurgien de Birkenau", la possibilité d’une compromission lors de la mission à Berlin-Est et d’un secret qui durerait depuis 30 ans émerge soudain. Rachel reprend le chemin de l’Europe de l’Est. Hantée par ses souvenirs, elle va devoir affronter les traumatismes du passé et enfin s’acquitter de la dette qu’elle a contractée tant d’années auparavant.

Bien loin des codes et clichés inhérents aux westerns classiques, la dernière piste est une belle réussite sur l'envers du décor de la conquête de l'ouest.

Le rythme lent et le silence pénétrant incarnent une tension palpable. Dérouté au départ, on se prend vite à cette histoire (de vie ou de mort), et ce petit film prend sa place parmi les meilleurs de l'année.

★★★★☆

La Dernière Piste (Meek's Cutoff), Kelly Reichardt (sortie le 22 juin 2011)

Avec Michelle Williams, Paul Dano, Bruce Greenwood - USA - 1h44

Synopsis

1845, Oregon. Une caravane composée de trois familles engage le trappeur Stephen Meek pour les guider à travers les montagnes des Cascades. Parce qu'il prétend connaître un raccourci, Meek conduit le groupe sur une piste non tracée à travers les hauts plateaux désertiques. Ils se retrouvent perdus dans un désert de pierre.
La faim, la soif et le manque de confiance dans l'instinct de survie de chacun d'entre eux sont autant d'obstacles qui se dressent sur leur chemin.