Les Insurgés, Edward Zwick (2009)


L’affiche était prometteuse, la bande-annonce aussi (eh oui je suis de ceux qui se laissent encore avoir par les bandes-annonces…) et le casting laissait présager un bon moment de ciné. J’étais un peu dubitative quand à Edward Zwick, capable à mes yeux du pire (Le Dernier Samouraï) comme du meilleur (Blood Diamond) mais le thème et la perspective d’un Daniel Craig bien loin de Jaaaaames et de retrouvailles avec le petit Billy (Elliot) m’ont convaincue.

Et ma foi... ça faisait bien longtemps que je n’ai pas été aussi déçue, bien longtemps qu’on ne m’avait pas prise devant une telle accumulation de clichés et de bons sentiments. Bien longtemps que je ne suis pas sortie d’une salle aussi en colère.
Parce que ce film est bel et bien un piège. L’appât c’est la perspective de découvrir une tranche de l’histoire peu connue par chez nous, servie par des acteurs de qui l’on attend beaucoup. Et une fois bien installés dans la salle obscure, le filet se referme et nous livre en pâture à un ramassis de scènes convenues, de dialogues plus plats que l’horizon en bord de mer, de prestations d’acteurs plus mièvre qu’une crêpe au sirop d’érable…

Ni les rivalités fraternelles qui s’installent, ni la lamentable histoire d’amour de Tuvia et encore moins les leçons de philosophie à 2 balles d’un vieux professeur ne dépassent le stade de l’imposture, du prémâché et de tout ce qui caractérise le médiocre cinéma d’aujourd’hui. On se croirait devant la Star Academy, une compétition à qui parviendra à faire la plus belle grimace, qui de colère, qui de souffrance, qui de bravoure…

Tout est annoncé, prévisible et sans surprise. Ainsi la scène où Tuvia Bielsky se lance dans une diatribe sur la maternité en temps de guerre, interdisant aux femmes du camp de se retrouver enceinte, laisse évidemment présager qu’à un moment ou un autre, une jeune femme se retrouvera en cloque et qu’elle se cachera jusqu’à finir par être découverte, menacée puis pardonnée.
Et je ne parle pas de cet espèce de faux accent biélo-russe qui plombe les dialogues… Pour rappeler aux spectateurs endormis dans quel pays se joue l’intrigue sans doute ?
Non décidément Les Insurgés sont bien loin de l’être, et le film loin de valoir le déplacement !


Les Insurgés, d’Edward Zwick (Sortie le 14 janvier 2009)
Avec Daniel Craig, Jamie Bell, Liev Schreiber – USA – 2h17

En bref :
“ Une belle imposture prémâchée qui empile clichés, scènes convenues, dialogues plats et prestations d'acteurs d'une mièvrerie écœurante. ”

Une cinéphile

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