J’avais vu le livre dans les rayons des librairies, mais je n’avais pas succombé au charme de la couverture. Je n’avais donc pas tellement idée de ce dont il s’agissait. De la chick-litt saupoudrée de satire sur le monde de la mode, point.
J’y allais surtout pour Meryl Streep en chef infernale (en souvenir des 101 dalmatiens) et pour les tenues des personnages, qui ne manqueraient pas de me plonger dans un abîme de perplexité le lendemain devant ma garde-robe.
Alors c’est effectivement une satire sur le milieu éditorial de la mode, et plutôt bien tournée d’ailleurs. C’est acerbe, tranchant. Les personnages sont justes. Caricaturés, certes, mais justes. On s’y retrouve beaucoup (enfin, moi ça m’a parlé, le reste de la salle, je sais pas) et finalement on se rend compte que ce n’est pas QUE une satire sur le milieu de la mode.
Ce qui m’a vraiment interpellée, c’est l’aspect boulot-à-la-con-qui-me-plait-pas-mais-qu’est-un-bon-marche-pied-pour-la-suite. Ça amène à se poser la question « jusqu’où accepte-t-on d’aller pour son job », et surtout « to quit or not to quit »... Quand on sait que le boulot qu’on a est une excellente transition vers un futur (et hypothétique) meilleur boulot, mais que chaque matin c’est la torture de se lever pour aller bosser. Parce qu’on n’aime pas ce qu’on fait, la manière de fonctionner de l’entreprise, le manque d’éthique, de compétence, de jugeote de la part de ses supérieurs, etc. Faut-il laisser tomber et risquer de gâcher ses chances pour la suite ? Faut-il continuer tout en sachant que ça va à l’encontre de ce que l'on est ?
Cette décision est totalement personnelle et c’est finalement là le sujet de ce film, qui me semble bien plus universel qu'il n'y parait de prime abord.
Mais, encore un peu au-delà de ça, il y a la question fondamentale, qu’il faudra bien se poser un jour : le boulot c'est quoi et quelle place on lui donne ? Entre une carrière prestigieuse et une vie de famille accomplie (parce que ne nous leurrons pas, on n'en est pas encore au stade où on peut vraiment concilier les deux...) la société nous pousse encore à choisir l'un ou l'autre en fonction de nos organes génitaux...
L’épanouissement professionnel doit-il fatalement se faire au détriment du bonheur familial ? Est-ce que vraiment la carrière exemplaire dont on rêve correspond au schéma de vie qu’on est en train de se forger ? Bon, là j’extrapole un peu sur le sujet du film, mais il y a de ça.
La chef tyrannique et omniprésente est une femme. Sa vie personnelle n’est pas à la hauteur de sa vie professionnelle et ça fait jaser ; ce ne serait pas le cas pour un homme, lesquels d’ailleurs n’ont pas, ou alors dans une très moindre mesure, à se poser ce genre de question.
J’y allais surtout pour Meryl Streep en chef infernale (en souvenir des 101 dalmatiens) et pour les tenues des personnages, qui ne manqueraient pas de me plonger dans un abîme de perplexité le lendemain devant ma garde-robe.
Alors c’est effectivement une satire sur le milieu éditorial de la mode, et plutôt bien tournée d’ailleurs. C’est acerbe, tranchant. Les personnages sont justes. Caricaturés, certes, mais justes. On s’y retrouve beaucoup (enfin, moi ça m’a parlé, le reste de la salle, je sais pas) et finalement on se rend compte que ce n’est pas QUE une satire sur le milieu de la mode.
Ce qui m’a vraiment interpellée, c’est l’aspect boulot-à-la-con-qui-me-plait-pas-mais-qu’est-un-bon-marche-pied-pour-la-suite. Ça amène à se poser la question « jusqu’où accepte-t-on d’aller pour son job », et surtout « to quit or not to quit »... Quand on sait que le boulot qu’on a est une excellente transition vers un futur (et hypothétique) meilleur boulot, mais que chaque matin c’est la torture de se lever pour aller bosser. Parce qu’on n’aime pas ce qu’on fait, la manière de fonctionner de l’entreprise, le manque d’éthique, de compétence, de jugeote de la part de ses supérieurs, etc. Faut-il laisser tomber et risquer de gâcher ses chances pour la suite ? Faut-il continuer tout en sachant que ça va à l’encontre de ce que l'on est ?
Cette décision est totalement personnelle et c’est finalement là le sujet de ce film, qui me semble bien plus universel qu'il n'y parait de prime abord.
Mais, encore un peu au-delà de ça, il y a la question fondamentale, qu’il faudra bien se poser un jour : le boulot c'est quoi et quelle place on lui donne ? Entre une carrière prestigieuse et une vie de famille accomplie (parce que ne nous leurrons pas, on n'en est pas encore au stade où on peut vraiment concilier les deux...) la société nous pousse encore à choisir l'un ou l'autre en fonction de nos organes génitaux...
L’épanouissement professionnel doit-il fatalement se faire au détriment du bonheur familial ? Est-ce que vraiment la carrière exemplaire dont on rêve correspond au schéma de vie qu’on est en train de se forger ? Bon, là j’extrapole un peu sur le sujet du film, mais il y a de ça.
La chef tyrannique et omniprésente est une femme. Sa vie personnelle n’est pas à la hauteur de sa vie professionnelle et ça fait jaser ; ce ne serait pas le cas pour un homme, lesquels d’ailleurs n’ont pas, ou alors dans une très moindre mesure, à se poser ce genre de question.
Au final, sous des airs de petit film "girly" (là-encore, que de condescendance derrière cet adjectif, le plus souvent...) se cache un thème un peu plu vaste et intéressant que le pitch le laissait entendre. Une bonne surprise en somme.
★★☆☆☆
Le Diable s’habille en Prada, David FRANKEL (sortie le 27 septembre 2006)
Avec Anne Hathaway, Meryl Streep, Emily Blunt, Stanley Tucci, Simon Baker, Adrian Grenier - USA - 1h50
Synopsis
Fraîchement diplômée, Andrea débarque à New York et décroche le job
de rêve. Mais en tant qu'assistante de la tyrannique rédactrice en chef
d'un prestigieux magazine de mode, elle va vite découvrir ce que le mot
"enfer" veut dire...