Le problème avec ablations, c'est que contrairement à Big Ass Spider, il se prend terriblement au sérieux. Or se prendre au sérieux ça peut être très bien, mais encore faut-il que la matière suive. Et c'est loin d'être le cas avec ce premier long-métrage, malgré la présence de Delépine au scénario...
On avait pu sentir que quelque chose clochait dès la présentation de Delépine, scénariste, qui introduisait le film à Gérardmer avec le jeune réalisateur qu'il a casté, Arnold de Parscau. Un thriller aux faux airs de Lynch et Polanski, qu'ils disaient...
Eh bien oui, on reconnait l'influence des deux cinéastes. Nettement. Nettement trop. Car à trop vouloir faire "à la manière de", on finit par reproduire leurs manies et on se vautre dans l'imitation de bas étage. Avoir une personnalité, en effet, diffère légèrement de "copier celle des autres"...
Et c'est bien dommage pour ce film car l'idée de départ était prometteuse et qu'il y aurait eu matière à un thriller passionnant, si au lieu de singer la personnalité des autres, de Parscau et Délépine avaient développé la leur... On est malheureusement bien loin d'un résultat abouti avec ce scénario inepte, tout juste sauvé du naufrage complet par ses interprètes.
★☆☆☆☆
Ablations, Arnold de Parscau - sortie le 16 juillet 2014
Avec Denis Ménochet, Florence Thomassin, Virginie Ledoyen - France - 1h34
Synopsis
Un homme se réveille dans un terrain vague, sans aucun souvenir de la
veille, une cicatrice au bas du dos. Une ancienne maîtresse,
chirurgienne, lui apprend qu’on lui a volé un rein. Obnubilé par ce vol,
il va tout sacrifier pour le retrouver : sa famille, son travail…
jusqu’à sombrer dans la folie.
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