En 1931, la prohibition est en place aux Etats-Unis et c'est une police corrompue jusqu'à la moelle qui est chargée d'appliquer la loi. En face d'elle, des bandes de traficants s'organisent pour déjouer ses pièges et tirer leur épingle du jeu.
C'est ce que tentent de faire les frères
Bondurant, dont le petit trafic familial mais efficace ne suffit plus
au cadet, Jack. Il veut mener grand train ; la fortune et la gloire, et
surtout séduire la fille du pasteur. Jeune et impulsif, il entre de
plein pied dans une lutte sans merci avec la police, plus cruelle et
retorse que jamais. Entre idéaux bafoués, liens familiaux et quête d'un
bonheur simple qui semble pourtant presque hors de porté, leur histoire
deviendra légende.
C'est du moins la manière dont c'est
présenté, puisque le film est inspiré d'un livre, dans lequel l'u des
descendants de la famille Bondurant raconte l'histoire, vraie, de ses
aïeuls.
Le récit s'attache ainsi tout
naturellement à ses personnages, et c'est ce qui en fait la force. Les
Bondurant sont en effet haut en couleur et leur portrait est soigné, par
un Hillcoat que l'on sent séduit.
La lutte de pouvoir des petits contre
l'ordre établi et l'autorité est un fait historique avéré et digne
d'intérêt. Mais malgré d'indéniables qualités de construction et de mise
en scène, on peine à se passionner pour cette lutte d'égo, pleine de
rage et de sang. De même, les personnages, qui sont au centre du récit,
ont beau être campés par un casting formidable, à force de péripéties,
leur sort finit par nous être indifférent.
Des hommes sans loi, c'est une
machinerie efficace et soignée, sans réel défaut majeur, mais à laquelle
il manque ce petit souffle, cette étincelle qui embrasera l'écran et le
spectateur avec.
★★☆☆☆
Des hommes sans loi, de John Hillcoat (sortie le 12 septembre 2012)
Avec Shia LaBeouf, tom Hardy, Jason Clarque, Jessica Chastain, Guy Pierce, Gary Oldman - USA - 1h55
En bref :
Acteurs
charismatiques pour des personnages sans saveur ; mise en scène soignée
mais plan-plan pour une histoire insignifiante. C'est fade.
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