Soul Kitchen, Fatih Akin (2008)


Zinos est propriétaire d’un restaurant, un petit boui-boui sans prétention qui sert de cantine aux ouvriers du coin. Son affaire marche bien, et tout allait pour le mieux jusqu’au jour où sa copine décide de partir à Shanghai, il retrouve un ami d’enfance qui se met en tête de racheter son restaurant, son frère lui demande du travail pour obtenir sa liberté conditionnelle et il se fait une hernie discale. Les choses commencent alors à se compliquer, entrainant le pauvre Zinos qui ne demande qu’à continuer sa vie tranquille, loin des embrouilles, dans une spirale faite de décisions à prendre, de maladresses mais aussi de belles rencontres.

Soul Kitchen est une sympathique comédie comme les Allemands savent les faire. C’est drôle, bien joué et agréablement léger sans être trop superficiel. L’humour joue sur les situations, mais les personnages sont bien campés et intéressants, les rôles sont creusés et permettent qu’on s’attache à chacun d’eux.
Et finalement, sans qu’on s’en rende trop compte, cette comédie d’éternels ados qui semblent peiner à trouver une ligne directrice à leur vies, aborde des thèmes bien moins futiles qu’il n’y parait. La difficulté de choisir dans quelle direction orienter sa vie et les conséquences que cette absence de choix peut engendrer, la quête d’un idéal, d’une vie rêvée et la rencontre de cet idéal avec la vraie vie. Les galères, prix à payer pour un plaisir immédiat et sans souci.

Tout cela fait de Soul Kitchen un film qui représente plutôt bien une génération. Une comédie de mœurs passés à la loupe en quelque sorte. Et c’est réussi.


★★☆☆

Soul Kitchen de Fatih Akin (sortie le 17 mars 2010)
Avec Adam Bousdoukos, Moritz Bleibtreu, Birol Ünel – Allemagne – 1h39

En bref :
“ Décidément les allemands savent y faire en termes de comédie.SK est un souffle d'air frais, un film drôle léger sans rire gras ni stéréotype ”

Une cinéphile

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