Le Prestige, Christopher Nolan (2006)


L'histoire se passe dans le Londres du 19e siècle, où la magie est un spectacle en vogue qui évolue rapidement. Des stars se font et se défont au rythme des tours qu'elles rivalisent d'invention pour créer. Autant dire que la concurrence fait rage et que piquer les secrets de son voisin n'est pas rare. C'est dans cette atmosphère que Robert Angier et Alfred Borden, deux magiciens talentueux, vont se livrer une guerre froide qui tourne rapidement à l'obsession.

On retrouve ici un peu la patte de Christopher Nolan (oublions Batman Begins et pardonnons-lui cette erreur de jeunesse) qui avait marqué Memento. Ici aussi le film commence à la fin. Et petit à petit on va remonter le temps, à travers la lecture croisée des journaux intimes (volés) des deux magiciens. C'est un montage ingénieux et très bien fait, qui permet de ménager certains rebondissements qui n'auraient pas eu lieu d'être dans une narration linéaire. On se place alternativement du point de vue de chacun des héros, lesquels n'ont bien entendu pas la même vision des choses. C'est une vraie réussite.

Alors bien sûr, il y a quelques défauts, notamment quelques rebondissements un peu convenus et une fin qui laisse à désirer, mais le jeu des acteurs rattrape tout ça. Et puis l'ambiance du film est fignolée, les personnages bien construits, ce qui donne un film très abouti et franchement prenant.

★★★
Le Prestige, Christopher Nolan (sortie le 15 novembre 2006)
Avec Christian Bale, Hugh Jackman, Scarlett Johansson, Michael Caine, David Bowie - USA - 2h08
Synopsis 
Londres, au début du siècle dernier... Robert Angier et Alfred Borden sont deux magiciens surdoués, promis dès leur plus jeune âge à un glorieux avenir. Une compétition amicale les oppose d'abord l'un à l'autre, mais l'émulation tourne vite à la jalousie, puis à la haine. Devenus de farouches ennemis, les deux rivaux vont s'efforcer de se détruire l'un l'autre en usant des plus noirs secrets de leur art. Cette obsession aura pour leur entourage des conséquences dramatiques...

Une cinéphile

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