Des petits bouts d'éternité

Étrange et séduisant, Her parvient à insuffler beaucoup de tendresse dans une histoire qui, racontée autrement, aurait pu être vraiment sordide.

La douceur de l'interprétation de Joaquin Phoenix n'y est certainement pas étrangère et Spike Jonze réussit parfaitement à dépeindre tant la naissance du sentiment amoureux que la solitude extrême. C'est cette mélancolie, ce cocon de l'isolement, sujet central du film, qui dans certains instants de grâce, émeut profondément.

Loin d'être plombant, Her parvient à allier légèreté et profondeur, grâce notamment à une bonne dose d'humour.

Un film singulier, langoureux et doux, qui vous marquera certainement. 

★★★☆☆

Her, Spike Jonze (sortie le 19 mars 2014)

Avec Joaquin Phoenix, Rooney Mara, Olivia Wilde, Amy Adams, Chris Pratt et la voix de Scarlett Johansson - USA - 2h06

Synopsis

Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…

Le dernier Dupieux est aussi déjanté et absurde que les précédents et si l'on est un peu réceptif au genre (WTF absolu, esthétique crade et BO qui décape), on se réjouira de l'arrivée de ce nouveau petit OFNI sur nos écrans.

J'ai toutefois trouvé celui-ci un peu en-deçà des précédents, peut-être trop en roue libre, peut être un manque de liant, ou encore une forme de lassitude, toujours est-il que j'ai décroché un peu vers le milieu.

Malgré tout, ce type de film à des années-lumière du cinéma hollywoodien classique vaut la peine d'être découvert.

Si vous avez envie de sortir des sentiers battus, c'est l'occasion : lancez-vous !

★★★☆☆

Wrong Cops, Quentin Dupieux (sortie le 19 mars 2014)

Avec Eric Judor, Marilyn Manson, Marc Burnham, Grace Zabriskie, Eric Roberts - USA - 1h25

Synopsis

Duke, un policier mélomane qui vit toujours chez sa mère, vend de la marijuana dissimulée dans des cadavres de rats.

Et donc j'ai vu Veronica-Mars-en-VOD... et en toute objectivité je comprends son absence sur les écrans Français : il s'agit d'un film réservé aux fans, qui n'a strictement aucun intérêt pour qui n'a pas suivi la série.

Le projet, s'il fait évidemment plaisir, a été monté bien trop vite suite à la campagne de crowdfunding et n'a pas eu le scénario qu'il aurait mérité.

On suit ici les retrouvailles, 10ans après (putain 10ans...) d'une Veronica assagie et d'un Logan qui sait toujours aussi bien attirer les emmerdes. S'ensuit une enquête peu passionnante dont le seul intérêt est de faire ressurgir nos personnage préférés.

Bref, un film-doudou (=pas toujours très propre mais qu'on adore quand même papouiller) à réserver aux fans.

♥♥

Veronica Mars, Rob Thomas (sortie VOD le 14 mars 2014)

Avec Kristen Bell, Jason Dohring, Enrico Colantoni, Chris Lowell, Percy Draggs III, Tina Majorino, Francis Capra - USA - 1h47

Synopsis

La Cour de Babel est un joli docu plein d'entrain, qui plaira sans doute plus aux profs, aux expat' ou aux personnes en contact avec les populations immigrées, mais il saura séduire les autres par la fraicheur de son propos malgré les difficiles parcours de ceux qu'il présente. 

Entre rires et larmes, on (re)découvre qu'un ado c'est partout pareil, qu'il soit Parisien ou Péruvien, du nord ou du sud.

J'y ai toutefois regretté le manque de profondeur des portraits : j'aurais aimé en savoir plus sur ces jeunes.

L'absence de recul sur le fonctionnement des classes d'accueil marque le ton : trop d'émotion, pas assez d'info, le film tient sur l'énergie des élèves mais manque de fond.

★★☆☆☆

La Cour de Babel, Julie Bertuccelli (sortie le 12 mars 2014)

Documentaire - France - 1h29

Synopsis

Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent en cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir... 

Week-end à Paris ou la découverte que les amours adolescents n'ont pas d'âge et que même un vieux couple peut en ressentir encore les effets.

On suit un couple de retraités anglais de retour à Paris le temps d'une 2e lune de miel, oscillant entre amour éperdu et rupture, toujours sur le fil du rasoir même après une union de 30ans.

C'est à la fois mignon et quelque part rassurant, tout en affirmant qu'au fond, en matière de sentiments rien ne se résout jamais réellement. Le film est à l'image de cette ambiguïté : tout à la fois plein de tendresse et débordant d'ennui.

A découvrir toutefois pour les deux acteurs, facétieux et complices.

♥♥

Un Week-End à Paris (Le Week-End), Roger Michell (sortie le 5 mars 2014)

Avec Jim Broadbent, Lindsay Duncan, Jeff Goldblum - GB - 1h33

Synopsis

Un couple anglais vient à Paris fêter leurs trente ans de mariage. Ils redécouvrent la ville, mais aussi l’humour, la fantaisie, et le plaisir d’être ensemble.

Le point fort de Braddock America, documentaire sur la fin de la prospérité de l'ère industrielle aux USA, c'est les témoins qu'il interroge et leur point de vue plein d'émotion sur leur ville et son évolution (Braddock, Pennsylvanie, jadis berceau industriel de l'acier américain, aujourd'hui ville-fantôme).

Si la première partie, qui retrace l'historique de la région, est assez passionnante, la seconde partie n'est finalement qu'un documentaire de plus sur ce phénomène récent de désertification.

La petite valeur ajoutée reste le point de vue français, sorte de témoin extérieur, sur la situation. Instructif mais pas indispensable.

★★☆☆☆

Braddock America, Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler (sortie le 12 mars 2014)

Documentaire - France - 1h41

Synopsis

Au Nord-Est des Etats-Unis, la ville de Braddock, ancien bastion sidérurgique, a aujourd’hui perdu de sa superbe. Pourtant, une communauté ébauche au quotidien une action solidaire pour dessiner l’avenir. Subtilement éclairé par des images d’hier et les voix des habitants de Braddock, survivants d’un passé révolu, unis dans leur volonté d’entreprendre et le désir de vivre ensemble, Braddock America est une allégorie.

Les aventures épiques de John Carter sont certes un peu naïves (mais il faut dire que le personnage a été créé il y a une centaine d'années par le papa de Tarzan, dans une série de romans d'aventure) et manquent peut-être un peu d'envergure, mais le film est bien loin d'être aussi mauvais qu'il aurait pu.

Notamment grâce à une magnifique mise en images et aux acteurs plutôt pêchus.

Par contre ça manque nettement de bestioles [FRUSTRATION !] et puis la 3D ne sert encore une fois à RIEN...

Bref, ça a fait un flop assez incompréhensible au niveau des entrées, mais c'est fun quand même !

★★★☆☆

John Carter, Andrew Stanton (sortie le 7 mars 2012)

Avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Samantha Morton - USA - 2h21

Synopsis
Tiré du premier livre du « Cycle de Mars » d’Edgar Rice Burroughs, le film raconte le fascinant voyage de John Carter, qui se retrouve inexplicablement transporté sur Barsoom, au cœur d’une guerre mystérieuse entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas et de la captivante princesse Dejah Thoris. Dans ce monde sur le point de disparaître, Carter va découvrir que la survie de Barsoom et de son peuple est entre ses mains…

Eh ben c'est vraiment raté Monument Men, une belle déception !

Malgré un potentiel énorme, on assiste à un film fainéant qui repose nonchalamment sur la gouaille de son casting qui cabotine à tout va faute de matériau consistant à se mettre sous la dent. Les dialogues sont plus que médiocres et les personnages sous-écrits.

On a droit à une compilation de scènes "passages obligés", véritable caricature de film de guerre dont on ne parvient même pas à rire.

Je passe sur le désolant entre-soi masculin qui choque d'autant plus qu'il ne reflète pas l'Histoire réelle et entretient le manque de relief de l'intrigue.

Bref, l'ennui, le sommeil, la somnolence. Passez votre chemin sans regrets ! 

★☆☆☆☆

Monument Men, George Clooney (sortie le 12 mars 2014)

Avec George Clooney, Matt Damon, Jean Dujardin, Cate Blanchett, John Goodman, Bill Murray - USA - 1h58

Synopsis

Venus de 13 pays différents les Monuments Men se lancent dans la plus grande chasse au trésor du XXème siècle : retrouver les œuvres d'art volées par les nazis durant la seconde guerre mondiale. 

Que voir cette semaine, si Monument Men est à proscrire ?
Eh bien allez jeter un oeil du côté de How I Live Now, petit film apocalyptique original (peu de copies, dépêchez-vous !).

L'approche, très loin de tous les effets spectaculaires du genre, se concentre sur les personnages et tourne autour d'une romance adolescente dans un monde qui s'effondre.

Récit initiatique d'une jeune New-Yorkaise névrosée qui apprend la paix de l'âme alors que l'Europe éclate sous la guerre, où l'on découvre par les yeux des enfants la folie des hommes.

Malgré quelques défauts évidents (notamment l'aspect Christine Boutin de la romance mais passons), on s'attache très vite aux personnages notamment grâce à Saoirse Ronan, aussi formidable qu'à son habitude. Un film original qui sort des sentiers battus, à découvrir !
 

Bien que les protagonistes soient des ados, n'emmenez pas vos enfants :

c'est plus dur que Hunger Games ! (+12ans)

How I Live Now,  Kevin MacDonald (sortie le 12 mars 2014)

Avec Saoirse Ronan, George McKay, Tom Holland - GB - 1h46

Synopsis

Daisy, jeune New-Yorkaise de 15 ans passe pour la 1ère fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne anglaise. Rires, jeux, premiers émois, ces vacances se révèlent idylliques. Une parenthèse enchantée qui va brutalement exploser quand éclate sur cette lande de rêve la troisième Guerre Mondiale...

Avec ce 8e long-métrage, Wes Anderson assoit plus que jamais son style et sa manière unique de réorganiser l'univers, de tout remettre à sa place en rendant aux choses éparses leur infime poésie.

Mais cette fable épique au récit façon poupées russes semble amorcer un tournant plus adulte dans sa filmographie. Tant les sujets traités que les personnages auxquels ils s'attachent s'éloignent doucement de l'enfance et s'ancrent dans une certaine réalité. Ce n'est probablement pas un hasard si le 1er contexte réel de l'un des films d'Anderson se trouve être une guerre.

C'est néanmoins avec une réelle délectation qu'on suit les aventures de Monsieur Gustave, et on attend avec impatience la prochaine étape de la filmo de Wes !

Sans réserve aucune : ALLEZ-Y !!

♥♥♥♥

The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson (sortie le 26 février 2014)

Avec Ralph Fiennes, Saoirse Ronan, Bill Murray, Jude Law, Edward Norton, Owen Wilson, Willem Dafoe, Adrien Brody, Tilda Swinton, Jeff Goldblum, Harvei Keitel, Jason Schwartzman, Mathieu Amalric - USA/Allemagne - 1h40

Synopsis

Drame familial particulièrement intense (ça fighte sévère), Un Eté à Osage County a surtout le mérite de proposer un casting savoureux et de nous faire profiter d'une belle brochette de stars dans la course à l'Oscar (raté !).

Le thème n'est pas bien original (la famille, ce boulet qu'on adore haïr) et la mise en scène vraiment classique et sans fioritures, mais les acteurs parviennent à donner vie aux personnages.

Une chose est sûre : si vous trouviez votre famille insupportable avant le film, ses défauts vous sembleront tous relatifs à la sortie.

A voir pour se réconcilier avec ses proches et pour les superbes pétages de plombs de Julia Robert.

♥♥

Un Eté à Osage County (August: Osage County), John Wells (sortie le 26 février 2014)

Avec Julia Roberts,Meryl Streep, Ewan McGregor, Sam Shepard, Benedict Cumberbatch, Abigail Breslin, Juliette Lewis - USA - 2h01

Synopsis

En famille, on se soutient. En famille, on se déchire... Suite à la disparition de leur père, les trois filles Weston se retrouvent après plusieurs années de séparation, dans leur maison familiale. C’est là qu’elles sont à nouveau réunies avec la mère paranoïaque et lunatique qui les a élevées. A cette occasion, des secrets et des rancœurs trop longtemps gardés vont brusquement refaire surface…

Visuellement très réussi, La belle et la Bête est un conte magnifiquement mis en image avec quelques scènes qui valent le détour.

Mais Gans échoue au niveau du casting (ou de la direction d'acteurs, probablement les deux) en présentant les personnages les plus plats et inintéressants possibles.

Les dialogues sont d'un niveau Plus Belle La Vie et le film transpire d'autant d'émotion qu'un exemplaire de Voici. Bref un lamentable fiasco d'une bêtise caricaturale que pas grand chose ne vient sauver de l'ennui.

Le gâchis à la française : un cinéma qui préfère dépenser des fortunes dans des acteurs nuls que pour de bons scénaristes....

(une 2e étoile parce que quand même, c'est vraiment très joli à regarder)

La Belle et la Bête, Christophe Gans (sortie le 12 février 2014)

Avec Lea Seydoux, Vincent Cassel, André Dussolier, Eduardo Norriega, Sarah Giraudeau, Audrey Lamy - France - 1h52

Synopsis

1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie. Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine. Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux. Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son coeur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

A lire aussi :

• Le Petit Poucet, Marina de Van (2010)
• Blancanieves, Pablo Berger (2012)
• Blanche-Neige, Tarsem Singh (2012)
• Hansel et Gretel, Tommy Wirlola (2012)
• Jack, chasseur de géants, Bryan Singer (2013)
• Maléfique, Robert Stromberg (2014)
• Pan, Joe Wright (2015)
• Into the Woods, Rob Marschall (2015)
• Le Livre de la Jungle Jon Favreau (2016) 
• La Belle et la Bête, Bill Condon (2017)
   

Incroyable surprise que cette grande aventure lego !!

Bien loin de ce que ce type de film laissait présager (le pire, donc : animation moisie et autopromo puante, typiquement le film que j'aurais zappé), The Lego Movie est une comédie enjouée, ultraréférencée et (vraiment) drôle.

L'animation s'inspire de la stop motion et semble donner vie à de vrais legos, embarqués dans une aventure pour rien de moins que sauver le monde. On n'évite pas la pub pour les différents univers de la marque, mais le film délivre surtout une ode à la créativité (message qui semble d'ailleurs assez éloigné des legos moderne avec lesquels on ne peut plus "construire" grand chose).

Parents et enfants (je dirais 6-10ans à vue de nez) y trouveront leur compte et sortiront assurément de la salle en déclarant que "everything is awsome" ;)

★★★☆☆

La Grande Aventure Lego (The Lego Movie), Phil Lord et Chris Miller (sortie le 19 février 2014)

Avec les voix de Cobie Smulders, Chris Pratt, Morgan Freeman, Anna Faris, Channing Tatum, Will Ferrell, Jonah Hill, Liam Neeson - USA - 1h40

Synopsis

Emmet, une personne ordinaire, est pris par erreur pour le Maître Constructeur, qui peut sauver l'univers. Grâce à l'aide de Vitruvius, un vieux mystique, d'une jeune femme robuste et de Batman, Emmet va se battre contre le tyran maléfique Lord Business qui veut détruire l'univers LEGO.

Comédie romantique complètement folle où en plus d'errements amoureux vous verrez des décapitations, la mer, un médecin complètement allumé, une fête foraine, des flics braqueurs, une fanfare et surtout de grands moments de n'importe quoi !!

★★★☆☆

La Fille du 14 Juillet, Antonin Peretjatko (sortie le 5 juin 2013)

Avec Vincent Macaigne,Vimala Pons, Grégoire Tachnakian - France - 1h28

Synopsis

Hector qui a rencontré Truquette au Louvre le 14 juillet, n’a qu’une préoccupation : séduire cette fille qui l’obsède. Le meilleur moyen c’est encore de foncer l’emmener voir la mer et Pator ne saurait lui donner tort, surtout si elle est accompagnée de sa copine Charlotte…
Flanqués de l’inévitable Bertier, ils empruntent les petites routes de France dont les caisses sont vides. Car c’est la crise ! Il faut remettre la France au boulot et, en plein été, le gouvernement décide d’avancer la rentrée d’un mois.
Un chamboule-tout et quelques liasses de billets plus tard, le groupe se disloque à l’image d’une France coupée en deux, entre juillettistes et aoûtiens jaloux. Mais rouler en sens inverse du travail n’effraie pas le trio restant, bien décidé à retrouver La Fille du 14 juillet et à vivre un été débraillé. 

Les grandes ondes (à l'ouest) est un road movie en combi, avec pattes d'eph et MLF ; décidément les 70's font un retour en force cet hiver au cinéma La galerie de personnages, du loser vieillissant à la jeune engagée, est attachante et on se prend à rire beaucoup en compagnie de ce trio puis quatuor improbable.

Un joyeux moment entre tendresse et révolution, ni spectaculaire ni inoubliable mais diablement sympathique.

♥♥

Les Grandes Ondes à l'Ouest, Lionel Baier (sortie le 12 février 2014)

Avec Valérie Donzelli, Michel Vuillermoz - France - 1h30

Synopsis

Avril 1974. Deux journalistes de la radio sont envoyés au Portugal pour réaliser un reportage sur l’entraide suisse dans ce pays. Bob, technicien proche de la retraite, les accompagne à bord de son fidèle combi VW. Mais sur place, rien ne se passe comme prévu : la tension est à son comble entre Julie, la féministe, et Cauvin le reporter de guerre roublard. La bonne volonté de Pelé, le jeune traducteur portugais, n’y fait rien : la petite équipe déclare forfait. Mais le vent de l’Histoire pousse le Combi VW en plein coeur de la Révolution des Oeillets, obligeant cette équipe de Pieds nickelés à prendre part, et corps, à cette folle nuit du 24 avril 1974.